Fièvre aphteuse à Maurice – L’Etat prend des mesures de prévention
Face à la suspicion et à la propagation de la fièvre aphteuse à l’île Maurice et dans les îles Rodrigues, le gouvernement malgache a décidé hier de prendre des mesures urgentes et préventives. Bien que la Grande île soit encore indemne, elle est effectivement très proche et très facile d’accès pour ces pays. Or, la fièvre aphteuse est une maladie virale très contagieuse qui affecte les bovins, les porcins, les caprins et les ovins. L’abattage des bêtes touchées est systématique. Et pour cause, le virus peut être véhiculé dans le monde animal par la poussière, par des animaux contaminés introduits dans un troupeau sain, par les déplacements de l’homme ou par la consommation des viandes d’animaux ou de produits contaminés. La plus importante décision prise par l’Etat est incontestablement la suspension de toutes les importations d’animaux vivants, de produits ou de sous produits, ainsi que de toutes denrées alimentaires d’origine animale et de toute alimentation animale en provenance de ces îles. En plus, tout déversement des eaux grasses et dégagement des déchets des navires et des avions sont interdits. Le renforcement de la surveillance épidémiologiques au niveau des ports et des aéroports internationaux ou régionaux du pays avec désinfection de tous les produits et de tous matériaux d’occasion (véhicules, mobiliers, pneus…) est de règle. Décision concertée pour prendre ses mesures, le ministre auprès de la présidence chargé de l’agriculture et de l’élevage, Rivo Rakotovao, le ministre du transport et de la météorologie, Benjamina Ramanantsoa Ramarcel, le ministre du commerce et de la consommation, Armand Tazafy et le ministre des ressources halieutiques et de la pêche, François Gilbert, ont organisé une réunion préliminaire au bureau de la Direction générale de l’élevage à Ampandrianomby. Des représentants des opérateurs économiques concernés, des représentants des groupements des éleveurs, des responsables de la direction des services vétérinaires et du président des ordres des vétérinaires ont également assisté à cette rencontre qui a duré plus de trois heures, où les solutions préventives à préconiser ont été discutées.
Dom