Sport scolaire 2016 – Les élèves livrés à eux-mêmes
L’édition 2016 des sports scolaires de cette année a débuté officiellement hier. Il y a tout d’abord eu un carnaval qui a traversé la ville pour commencer les festivités, ensuite, le traditionnel discours des autorités. D’après une conférence de presse tenue la semaine dernière, tous les élèves sont attendus à Ihosy avant de rejoindre ensemble la ville de Fort-Dauphin. C’est dans cette ville du Sud-est du pays que les élèves vont s’affronter, près d’une semaine, dans les différentes disciplines sportives. C’est la Commission nationale malgache et ce en collaboration avec le ministère de l’Education nationale, président de la Commission nationale malgache pour l’UNESCO qui organisent chaque année les « Jeux nationaux du sport scolaire » (JNSS). Le nombre total de la délégation qui va y participer devait être de 1848, soit près de 80 pour chaque région. D’après les responsables, ces jeux poursuivent une double finalité éducative et sociale. D’abord, la lutte contre l’échec scolaire au maintien de la bonne santé et à la réduction des inégalités sociales. Et enfin, un échange et une rencontre interculturelle entre les représentants des 22 régions de Madagascar.
Pourtant, la réalité est toute autre derrière le faste des évènements. En effet, le ministère de l’Education nationale a affirmé avoir déjà débloqué les fonds pour toutes les dépenses nécessaires à la vie des jeunes sportifs. Ils ont, dans leur lancée, ajouté que les efforts financiers se faisaient avec les différents DREN. Contrairement à cette organisation, au niveau des Cisco, le financement des jeunes élèves a été difficile car d’après eux, ils sont seuls à supporter les dépenses. C’est une contrainte difficile dans la mesure où toutes les Cisco doivent être représentées à ces jeux. Rien que pour la Cisco d’Ambatondrazaka, les dépenses pour un seul élève atteignent 240.000 ariary. Par ailleurs, ceux qui en ont les moyens sont présents à Fort-Dauphin en ce moment. Si au début il devait y avoir environ 80 élèves par Cisco, ils ne sont qu’une trentaine à être présents pour ces quelques jours de compétition. Comme cela ne suffisait pas, 80% des infrastructures d’accueil sont provisoires. En d’autres termes, la ville n’est même pas prête pour accueillir autant de personnes. Les jeunes doivent faire avec. Les douches qui devaient être séparées au début, par exemple, sont désormais mixtes. Et les sanitaires sont dans la même situation, en plus d’être aménagés à la va-vite.
Seheno Kely