Perquisition au domicile de Faniry Razafimanantany
Nouveau rebondissement dans l’histoire de l’ »Antso ho Fanavotam-Pirenena » (Afp). Dans le cadre de l’annonce d’une descente dans la rue et d’une manifestation sur la place du 13 mai, une perquisition a été effectuée par les forces de l’ordre, au domicile de Faniry Razafimanantany à Anjanahary. Soupçonné de détention illégale d’armes, le leader du mouvement Afp, a été sujet à une fouille à son domicile. En effet, tôt hier matin vers 7h15, des membres des forces de l’ordre y sont intervenus mais le numéro1 du mouvement n’était pas sur les lieux, sûrement prévenu à l’avance de l’intention des autorités ou préférant se « mettre à l’abri » suite à ses propos et intentions provocateurs. Comme c’était le cas lors des précédentes perquisitions, au domicile de Lylison René de Rolland ou encore de Franck Legrand, l’opération effectuée a encore été infructueuse. Force est de constater qu’après cette « visite inopinée », Faniry Razafimanantany a déclaré que cette perquisition a été mise en œuvre pour le discréditer. Toujours est-il qu’à chaque fois qu’un parti ou une personne se veut être précurseur de l’éveil de la conscience citoyenne, des descentes sont effectuées au sein de leurs foyers et cela avec les mêmes motifs (une détention d’arme illégale). A l’instar du bien connu meneur de grève Berija Ravelomanantsoa ou du sénateur de Majunga Lylison de René, la question qui se pose est le président fondateur de l’Afp sera-t-il aussi sous mandat d’arrêt ou convoqué au bureau de la gendarmerie ? L’on constatera l’avancée de la situation prochainement, puisque le concerné a tenu à souligner qu’il descendra dans la rue ce jour, bien qu’il soit étroitement surveillé par des éléments des forces de l’ordre. Par ailleurs, l’interview accordée par ce dernier prouve sans aucun doute qu’il n’est en aucun cas un fugitif.
Procédures
Pour rappel, une perquisition consiste à chercher dans un domicile les éléments de preuve d’une infraction. Une fouille peut être mise en œuvre à l’égard de toutes les infractions, à l’initiative des forces de l’ordre ou sur instruction du procureur de la République. Elle doit avoir lieu en principe de 6h à 21h mais peut être effectuée de nuit dans certains cas. Si l’initiative vient de la police ou de la gendarmerie, l’officier de police judiciaire menant l’enquête doit informer le procureur de la République dès que des indices apparaissent à l’encontre d’une personne. Il est important de savoir que ces perquisitions doivent être menées en la présence constante de la personne au domicile de laquelle elle a lieu ou, à défaut, en présence de son représentant ou, à défaut encore, de deux témoins choisis par l’OPJ (officier de police judiciaire) en dehors de ses assistants. Mais à rappeler que dans la Grande île les procédures ne sont pas souvent et malheureusement ou peut-être heureusement pas respectées.
Volana S.