Afrique – Le Sud Af reprend la tête de l’économie du continent
C’est un savant calcul du Fonds monétaire international (Fmi) basé sur le Pib et le taux de change, la chute du cours du pétrole, des troubles sécuritaires, qui ont permis à l’Afrique du Sud de détrôner le Nigeria, jusqu’ici première économie africaine.
Le Pib 2015 du Nigeria s’est élevé à 296 milliards de dollars contre celui de l’Afrique du Sud, 301 milliards de dollars. Le Nigeria a perdu sa place à cause de la chute du prix du pétrole et des troubles politiques et sociaux. Abuja tire 70 % de ses revenus de la production pétrolière. La chute de son cours de ces dernières années a fragilisé son économie.
L’insécurité dans certaines régions extractrices du pétrole a aussi diminué la production de l’or noir, évaluée à 20 % par l’Opep. Du coup, l’Angola est devenu le premier exportateur africain du pétrole évalué à 1,78 million de barils/jour ravissant la première place au Nigeria – 1,5 million de barils/jour –, qui a besoin de diversifier son économie. Des experts prévoient le ralentissement de la croissance économique du pays, soit 4 % dans les dix prochaines années, contre une progression de 7 % par an depuis dix ans.
Le président Muhammadu Buhari a reconnu que son pays est devenu pauvre à cause de la chute du cours du pétrole. « Avant que je ne prenne mes fonctions, le pétrole se vendait à quelque 100 dollars le baril. Ensuite, il s’est effondré à 37 dollars, pour osciller maintenant entre 40 et 45 dollars le baril », a-t-il expliqué. Mais, le Nigeria comme l’Afrique du Sud, connaît des difficultés économiques. Par contre, le Nigeria peine à s’engager sur la voie de la croissance.
Des efforts importants ont été promis par le vice-président Yemi Osinbajo. A en croire l’Ong Oxfam, le Nigeria perd l’équivalent de 12 % de son Pib dans des circuits illicites, un record en Afrique. Mais le Nigeria subit aussi le manque d’énergie. Par manque de financements, le géant Transcorp a annonce la suspension de son projet de construction d’une centrale électrique de 1 000 MW. La priorité étant désormais de restaurer une crédibilité économique et de rassurer les investisseurs.