Commune Urbaine d’Antananarivo – Taxes sur les publicités
Le jeudi 18 août dernier s’est tenue une session du conseil municipal de la commune urbaine d’Antananarivo. Cette réunion extraordinaire a eu lieu afin de déterminer la nécessité ou non d’une hausse des taxations sur la publicité. Il a été ainsi décidé qu’une révision des taxes sur toute forme de publicité sera appliquée. Rappelons que selon un communiqué de la Commune Urbaine d’Antananarivo, il y a un mois, la taxation des affiches et des panneaux publicitaires devrait s’élever désormais à 40 000 Ariary par mètre carré. L’on ne peut que constater une hausse trois fois supérieure à l’année précédente qui était uniquement à 10 000 Ariary. D’après une explication de cette dernière, les taxes sur la publicité appliquées dans la capitale sont en vigueur depuis 1994.
Cette déclaration est plus au moins contradictoire, dans la mesure où cette taxe sur la publicité est revue à la hausse de 5 % à 9 % tous les ans lors de la présentation du budget exécutif de la commune urbaine. La question est de savoir à qui profite ce manque à gagner qui fait défaut dans le budget de la commune ?
Contradiction
Il est utile de savoir que les taxations, vue la diversité de tous les supports publicitaires dans la capitale, devraient permettre à cette dernière de renflouer sa caisse. Aussi, la révision des taxes sur la publicité ne devrait pas figurer dans les priorités de la commune lorsqu’elle n’est même pas encore en mesure d’identifier ce qui caractérise les publicités en elles-mêmes. En effet, la priorité devrait être dans sa distinction et surtout son suivi, et ce, dans toutes les formes possibles. Depuis toujours, le support publicitaire est utile et indispensable pour les grandes entreprises et autres institutions afin de contribuer à leur développement et à leur ouverture au grand public. Nous pouvons constater par ailleurs que son utilisation s’est de plus en plus élargie. Notons que le support publicitaire inclut aussi bien les enseignes lumineuses ou non, les plaques publicitaires de tous les formats, les plaques d’indication, les panneaux, les peintures murales, les affiches, les banderoles, et les bâches publicitaires. Allant des devantures et des murs des épiceries, des agences diverses, des boutiques et magasins, des hôtels et restaurants, des cybers, même jusqu’aux murailles des écoles. Autant de formes de publicité mais qui ne sont pas toutes régies par des arrêtés ou des textes – tels les écrans géants – ce qui bien sûr, ne rentre pas en compte dans les recettes de la Cua. Plus aucun espace n’est épargné par un support publicitaire actuellement. C’est dans cette optique d’élargissement des assiettes que la commune devrait se focaliser davantage. Plus précisément, elle devrait s’atteler à faire appliquer les arrêtés déjà existant avant de réviser les taxes à la hausse.
Volana S.