Cahier vacances – A la découverte de Tuléar
Durant cette période de vacances, l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) avec les Offices régionaux nous ont déjà découvrir plusieurs régions de la Grande île. Cette fois, cette entité avec l’Office régional du tourisme de Tuléar vont nous faire connaître la région du sud-ouest.
Capitale du Sud de Madagascar, dite « la ville blanche » ou
« cité du Soleil », Tuléar est une véritable mosaïque d’ethnies et de cultures placées sous le signe du Sourire et du Soleil. Du quartier « Sans fil », d’où partent et arrivent les taxi-brousse de la RN 7 (Antananarivo), jusqu’à Anketa qui promet des voyages plus au nord pour Ifaty ou Morombe, la ville offre mille couleurs vives, un concert d’ambiances rythmées par la musique tsapiky qui, déferlant dans toutes les rues, fait corps avec la sensualité, la gentillesse et le goût inné des Tuléarois pour la convivialité. (Un journaliste de passage a même osé dire que « Tuléar est au tsapiky ce que Kingston est au reggae »…Mazette !)
Entre Sakama, marché de brousse, au nord de la ville et Mahavatse, port des pirogues et autres vedettes prêtes à embarquer tous les désirs des estivants, tout en passant par l’inévitable marché central (dire « bazar be »), Tuléar a quelques secrets à faire partager en toute convivialité.
Musée maritime de l’Institut des Sciences halieutiques
Sur la route du port de commerce, ce lieu très intimiste abrite des collections de coquillages, fossiles et autres habitants de la mer. On y admire dans un aquarium, conservé dans du formol, un superbe cœlacanthe échappé de la préhistoire et pêché à proximité de la baie de Saint- Augustin.
Musée des Arts et traditions Mahafaly
Incontournable. Ce petit espace présente (avec modestie) une très intéressante vitrine de l’artisanat et des us et coutumes du Grand Sud. Un avant goût avant le départ dans les immensités du bush du grand Sud.
Marché aux coquillages
A visiter également ce pittoresque emplacement sis près du front de mer où la nacre est reine. Formes et couleurs, toutes confondues, agréablement présentées, sont ici la palette d’un artiste dont l’atelier mystérieux se situe dans les eaux turquoises du canal de Mozambique.
L’artisanat y est également représenté : bois, pierres semi-précieuses, tapis mohair, tissus…
Ambiance et palabres garantis
Mais Tuléar restera toujours Tuléar.
Égayée par de nombreux bars et restaurants (il y en a pour toutes les bourses), la cité du Soleil sait conjuguer au travers de ses entrelacs ruisselants de gaieté, dans des couleurs qui n’appartiennent qu’à elle, toutes les saveurs locales mais aussi indiennes, chinoises ou européennes.
Ifaty
A une trentaine de kilomètres de piste cahoteuse et sablonneuse au nord de Tuléar, le village d’Ifaty offre de belles vacances avec ses belles plages bordées par des villages de pêcheurs Vezo. Autrefois nomades, ces derniers semblent petit à petit se sédentariser. C’est à croire que ce lieu paisible et de toute beauté les a envoûtés, peut être en fera-t-il de même avec vous…
Mais Ifaty doit avant tout sa réputation aux nombreux sites de plongée dont les fonds marins sont peuplés de poissons multicolores. Certains vont jusqu’à dire qu’Ifaty compte parmi les plus beaux spots de plongée au monde. A vous d’en juger ! Et si vous ne disposez pas du matériel nécessaire, la grande majorité des hôtels possèdent leurs propres clubs. L’on pourra également avoir la chance d’apercevoir les baleines car Ifaty fait partie de leur itinéraire de migration vers Sainte-Marie. Mais ce privilège n’est réservé qu’aux estivants. Quoi qu’il en soit, amateurs de plongée ou de farniente trouveront leur bonheur en séjournant quelques jours à Ifaty et ses environs. Pour votre séjour dans le village, sachez qu’à Ifaty il n’y a pas de banque.
Ifaty est un site de plongée exceptionnel. La plupart des hôtels disposent de leurs propres clubs. Les tarifs varient peu d’un centre à l’autre. Il faut savoir que l’on doit tenir compte des marées importantes qui ont lieu à la pleine et à la nouvelle lune. La plongée sous-marine du côté de son célèbre récif corallien sert de refuge à plus de 400 espèces de poissons multicolores.
L’on peut aussi faire des sports nautiques: ski nautique, planche à voile, l’apnée, pêche au gros et à la palangrotte. Possibilité de faire des sorties en mer pour voir les baleines.
A la sortie du village de Mangily, la visite de la réserve privée Reniala de 45 ha est incontournable, et abritant plus d’une centaine d’espèces végétales caractéristiques du Sud et de l’Ouest malgache : baobabs, Pachypodium, Didiera, euphorbes… Au cours de votre voyage à Ifaty, l’on y trouvera également un sentier botanique et une petite réserve ornithologique. La réserve propose des circuits de découverte de la flore d’une heure à deux heures et demie et un itinéraire d’observation des insectes, oiseaux et batraciens.
Anakao – Nosy Ve
Anakao tire son nom des arbres qui, auparavant, signalaient aux marins la présence du village, base de départ pour L’île de Nosy Ve située à deux mille nautiques , juste en face du village de Anakao bas peuplé d’environ 4000 personnes qui appartiennent à l’ ethnie des Vezo. Anakao est très apprécié des visiteurs pour ses retours de pêche et ses possibilités d’excursions, de snorkeling ou de plongée en pirogue vezo. Les amateurs de surf seront comblés une fois sur place.
Anakao ne peut se rejoindre par la route, ou alors en faisant un détour invraisemblable. Seule solution : la pirogue ou le bateau.
Saint-Augustin
Au pied de falaises calcaires blanches, le bourg de Saint-Augustin se trouve à environ 30 kilomètres de la capitale Vezo. Le village de pêcheurs se trouve juste en face d’un marais de mangrove d’où des lémuriens peuvent être observés au coucher du soleil. La faune retrouvée dans cette partie est représentative de la région sud, car c’est dans la vallée sous-marine prolongeant l’Onilahy qu’a été capturé le cœlacanthe exposé dans le Musée Rabesandratana de Tuléar. C’est dans un paysage unique et encore préservé que la baie de Saint-Augustin renferme les riches ressources halieutiques de la région sud.
En allant à Saint Augustin, on peut visiter la grotte de Sarodrano et manger de succulentes langoustes. Dans la péninsule de Sarodrano, située à 15 kilomètres de Tuléar, se trouve la grotte sacrée de Sarodrano. Le lagon d’eau douce, séparé de la mer par une dizaine de mètres de rochers est un lieu sacré protégeant une rivière souterraine. Cette piscine naturelle à proximité de l’embouchure de l’Onilahy ou « fleuve mâle » en malgache, le plus grand fleuve dans le sud-ouest de Madagascar, est un site à découvrir absolument pour une expérience unique. La mangrove de Sarodrano s’étendant sur une centaine d’hectares abrite, quant à elle, des oiseaux endémiques de la région ainsi que des Makis Catta.
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