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Samedi 30 Novembre 2024

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Menaces sur les prosimiens – La collaboration, comme stratégie de protection

« La collaboration entre tous les entités concernées, notamment la population locale, l’administration publique et les scientifiques reste la solution la plus efficace pour assurer une protection stable et durable des lémuriens», conclut JoelisoaRatsirarson, vice-Président de l’université d’Antananarivo, à la fin du 5ème Congrès international sur les prosimiens qui s’est tenu au centre Valbio de Ranomafana du 04 au 09 août 2013. Une centaine et demi de scientifiques multidisciplinaires venant d’une vingtaine de pays et issus de différentes entités concernées par la protection des prosimiens ont participé à cette rencontre à dimension internationale.
Les prosimiens sont une sous espèce de primates regroupant les lémuriens, galagos, tarsiers, et protos. Tous ces primates sont menacés par les pressions anthropiques. Chez les lémuriens en particulier, la déforestation et la chasse restent les principales menaces. Les débats ont été surtout orientés sur les lémuriens, vu que la majorité des primatologues qui étaient présents sont spécialistes de ces animaux emblématiques de Madagascar. Ce pays abrite en effet 105 espèces décrites, avec un taux d’endémicité à 100% et un taux de menace à 94% dont 24 espèces sont en danger critique d’extinction.

De l’action pour éviter l’extinction
« Il faut réduire ce taux de menace pour pouvoir dire que la protection est efficace », précise le professeur Jonah Ratsimbazafy de l’université d’Antananarivo, et secrétaire général du Groupe d’étude et de recherche sur les primates de Madagascar (Gerp). Ce primatologue explique que le congrès a été axé essentiellement sur un partage d’expérience et de leadership dans les mises en œuvre des projets de protection des prosimiens. Il insiste sur la nécessité des actions au lieu de se plaindre. «Il est encore possible de sauver les lémuriens, les problèmes sont déjà connus, mais il faut des solutions »,ajoute-t-il.
Mais le plan d’action pour la sauvegarde de ces espèces nécessite un financement de 5,7 millions d’euros. Ce plan se base sur le soutien au développement des activités génératrices de revenu local comme l’appui à l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et l’écotourisme. Il mise également sur la protection de l’habitat naturel des lémuriens ainsi que la lutte contre la chasse et le braconnage.

Des bénéfices directs pour la population
« La protection de la biodiversité engendre réellement des bénéfices directs à la population locale », témoigne Benjamin Andriamihaja, premier responsable au sein de l’ICTE (Institute for the Conservation of Tropical Environments), un des principaux organisateurs du congrès avec le centre pour la valorisation de la biodiversité (Valbio), le Gerp, et l’ambassade des Etats-Unis. A Ranomafana, par exemple, la population a presque doublé en l’espace de quelques années en raison du développement du tourisme généré par le parc national et la présence du centre Valbio. Les statistiques de l’ambassade des Etats-Unis à Madagascar avancent que le nombre de touristes à Ranomafana a presque triplé en l’espace d’une année depuis 2012. « La protection du parc nous offre la belle vie. Je gagne une moyenne de 15.000 ariary », explique Tsilavo, un pisteur dans le parc. Chez les guides, le gain journalier s’élève jusqu’à plus de 50.000 ariary par jour par personne. Le développement local est également constatable par la ruée vers le petit commerce et l’hôtellerie. Pendant la première semaine du moins d’août, les recettes quotidiennes ont presque triplé chez les petits commerçants, les restaurants et les hôtels à Ranomafana.

La biodiversité offre la fibre optique
L’utilisation de la haute technologie devient incontournable dans la protection de la biodiversité. D’ici un mois, la connexion internet par fibre optique sera disponible au Centre Valbio. La mise en place de ce réseau internet a coûté 189 millions d’ariary pour ce centre. Benjamin Andrimihaja explique l’utilisation d’une nouvelle technique de protection basée sur l’installation des caméras à l’intérieur du parc protégé : « Ces caméras diffusent en direct par le biais du réseau internet toutes les données capturées concernant le comportement des animaux ainsi que la présence des braconniers aux chercheurs dans les universités partenaires de Madagascar et à travers le monde. L’arrivée de la fibre optique va contribuer à l’amélioration de la connexion internet pour le village tout entier et améliorer la communication et l’éducation ».
Un jeune bachelier habitant dans la localité et qui projette de continuer son étude en communication via télé-enseignement est aux anges. «On besoin d’une connexion internet plus rapide pour notre étude », se réjouit-il.

 « L’Etat est un acteur principal », selon le ministre

Présent sur place, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Etienne Razafindehibe,rassure que l’Etat doit et reste le premier protecteur de la biodiversité. « Mon ministère a déjà mis en place une politique de la recherche, issue d’un forum de la recherche scientifique et des concertations régionales », déclare-t-il. La plupart des recherches qui aboutissent à des résultats palpables étant actuellement celles qui traitent les sujets relatifs à l’environnement et la biodiversité, Etienne Razafindehibeexhorte les Malgaches à être jaloux de la richesse naturelle du pays. « Les étrangers se bousculent pour la protection de notre biodiversité. Pourquoi pas nous ? », Insiste-t-il. De son côté, un scientifique qui travaille au sein du ministère de l’Environnement ajoute que son ministère travaille en étroite collaboration avec les ONG œuvrant dans le domaine de la conservation en assurant les règlementations des démarches administratives nécessaires pour les activités.

Dom

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