Madagascar est classé 73ème à l’Indice de la liberté économique 2013 publié récemment par La Héritage Foundation en partenariat avec le Wall Street Journal. L’indicateur de liberté économique du pays est 62, ce score a diminué de 0,4 point par rapport à l’an dernier, reflétant la baisse en matière de liberté d’entreprise et la liberté du travail qui l’emportent sur les gains en matière de liberté de la corruption et de la liberté financière. Madagascar est classé au 5e rang sur 46 pays de la région de l’Afrique subsaharienne, et son score global est au-dessus du monde et moyennes régionales. Selon l’Héritage Foundation, le pays a bien fait en limitant ses barrières commerciales, stimuler un secteur agricole qui représente 80 %de l’économie. Toutefois, la pauvreté reste un défi énorme, et les efforts pour promouvoir la croissance de l’emploi du secteur privé et le développement des entreprises sont minés par une faiblesse du système judiciaire et la corruption. L’instabilité politique continue d’affecter la confiance des investisseurs dans la santé à long terme de l’économie de Madagascar. Celle-ci ajoute dans son denier rapport que les investisseurs font face à un environnement juridique et judiciaire dans lequel l’exécution des contrats ne peut être garantie. La non-transparence du processus décisionnel et des procédures administratives compliquées entraînent des retards et des incertitudes et multiplient les occasions de corruption qui est omniprésente.
Malgré certains progrès, le coût relativement élevé du financement entrave la croissance entrepreneuriale, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Les marchés financiers restent sous-développés. Le taux moyen pondéré du commerce est de 7,7%, et les barrières non tarifaires restreignent encore davantage la liberté du commerce. L’inefficacité du régime des investissements et le manque de transparence présentent un impact négatif sur la dynamique des nouveaux investissements.
La Heritage Foundation est un institut de recherche et d’enseignement fondé en 1973, dont la mission est de formuler et de promouvoir les politiques publiques conservatrices basées sur les principes de la libre entreprise, de gouvernement limité, de la liberté individuelle, des valeurs traditionnelles américaines, et une forte défense nationale. Celle-ci se base sur la théorie formulée par l’économiste Adam Smith qui, dans son ouvrage intitulé «  La Richesse des Nations », publié en 1776, postule que lorsque les institutions protègent la liberté des individus les résultats donnent une plus grande prospérité pour tous.

Recueillis par Riana