Irak – Sanglante vague d’attentats et paralysie politique
Une vague d’attentats à la voiture piégée a fait près de 80 morts et quelque 240 blessés, samedi 10 août, en Irak en pleine célébration de l’Aïd, qui marque la fin du ramadan. Douze attaques ont été recensées dans la seule ville de Bagdad, dans des quartiers - principalement chiites - de la capitale. Les voitures piégées ont explosé dans huit quartiers différents de la capitale irakienne, Bagdad. Ces attentats, visiblement coordonnés, visaient notamment des cafés, des marchés et un parc public, très fréquentés ce week-end, alors que la population fête la fin du ramadan. Mais les attaques n’ont pas seulement touché Bagdad. A 300 kilomètres au sud, dans la ville de Nassiriya, les explosions de deux voitures piégées ont fait au moins quatre morts ; dans la ville sainte chiite de Kerbala, cinq personnes ont été tuées dans les mêmes circonstances.
Paralysie politique
Si le mois sacré du ramadan voit souvent une augmentation des attentats, il était particulièrement sanglant cette année. Selon les Nations unies, 800 personnes ont été tuées en Irak dans des attentats, 1 000 durant tout le mois de juillet 2013. Ce regain de violence s’explique par la paralysie politique ainsi que par des tensions grandissantes entre la majorité chiite et les sunnites, qui tenaient le haut du pavé sous le régime de Saddam Hussein. Ces conflits dégénèrent désormais en « guerre ouverte », avait estimé il y a quelques jours le ministère irakien de l’Intérieur.