Présenté au parquet d’Antananarivo hier, Jean Nirina Rafanomezantsoa a été placé en détention provisoire. Il faut dire que de très nombreuses plaintes émanant de partout sur la Grande île ont été entendues contre le président national du Hafari et son association, et ce, depuis un certain temps déjà. Pour cette fois-ci, quelques victimes ont finalement osé porter leurs affaires devant la Justice.

La deuxième comparution de Jean Nirina Rafanomezantsoa devant les Juges se tiendra le 20 septembre prochain, c’est-à-dire que le président national de l’association Hafari passera ainsi plusieurs dizaines de jours à la prison d’Antanimora. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans la Capitale puisque l’homme est apparu samedi dernier très sûr de lui. En réalité, Jean Nirina Rafanomezantsoa manipule bien certains médias en se faisant passer pour un protecteur des pauvres alors que le président de cette association traîne derrière lui des dossiers sulfureux dont dernièrement, l’accaparement de terrain du côté d’Ambohimangakely où le risque d’affrontement entre civils est même à craindre. Il est à rappeler qu’il y a peu de temps, l’homme a fait l’objet de 16 plaintes déposées par des groupements de personnes qui se sont sentis être victimes de ses agissements. Sept autres ont été déposées auprès du commissariat de Mahamasina par des habitants d’Andrefan’Ambohijanahary et 9 également auprès du commissariat central de Tsaralalàna par la population de Soaniadanana.

Dernier scandale
Cette dernière a dénoncé une démarche qu’elle qualifie d’escroquerie puisque le président du Hafari aurait vendu des terres qui auraient été octroyées presque gratuitement par l’Etat. En outre, Jean Nirina Rafanomezantsoa qui s’est distingué par ses multiples apparitions médiatiques fait l’objet de nombreux scandales relatifs aux litiges fonciers. Pourtant, il martèle sans cesse qu’il milite pour le droit des pauvres. D’un autre côté, l’homme s’est toujours comporté comme s’il bénéficie d’une immunité contre la justice. Comme on l’a signalé supra, le dernier scandale auquel l’association Hafari se trouve mêlée est celui d’Ambohimangakely. En effet, des squatters inconnus sont venus massivement pour accaparer des terrains dans plusieurs quartiers dont Manakasina, Tsarahasina, et Betsizaraina. Ces individus menacent d’attaquer la population et se vantent d’être soutenus par le Hafari. Plusieurs requêtes ont déjà été déposées, par les victimes,  auprès des autorités compétentes, mais la commune rurale d’Ambohimangakely semble être de mèche avec les squatters. Pourtant, ces derniers ont déjà terrassé illicitement des dizaines d’hectares de terrain et les ont vendus.
Pour en revenir à la comparution de Jean Nirina Rafanomezantsoa devant le Parquet d’Antananarivo hier, ce serait les menaces faites à l’encontre des plaignants, au nombre de 5, qui l’ont conduit à la maison d’Antanimora.

J.L.R