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Mercredi 27 Novembre 2024

ombre

Sefafi – Le pouvoir ou la place des nuls

La société civile malgache ne démord pas et continue à assurer son rôle de contre-pouvoir, notamment sur le plan politique avec le Sefafi ou « Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena », en français Observatoire de la vie publique. Une fois de plus donc, le Sefafi tire à boulet rouge sur le régime en place qui a réellement du mal à faire l’unanimité auprès des citoyens et des observateurs. « Depuis 1960, Madagascar cherche son chemin. Tandis que d’autres pays, au profil comparable, accèdent à des niveaux de développement enviable, les conditions de vie dans la Grande Île ne cessent de se dégrader. ». Ces quelques mots d’introduction de cette nouvelle déclaration faite par cette organisation sont sans équivoque et  démontrent clairement les erreurs de nos dirigeants passés mais surtout de l’incapacité des actuels à apporter, ne serait-ce que la moindre amélioration dans la vie du pays. D’après ces derniers, actuellement, que ce soit le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif ou le pouvoir judiciaire, aucun d’eux n’est à la hauteur de la tâche qui leur est confiée. En effet, « Tout le monde le sait, sauf nos dirigeants : s’engager en politique, c’est vouloir le bien commun du pays et de ses habitants. », et la réalité est indéniable car la notion de bien commun semble ne plus exister pour les tenants du pouvoir actuel. On atteste par exemple les sommes faramineuses que perçoivent les membres du parlement de nos jours alors que le peuple vit perpétuellement dans la misère. L’hypocrisie des dirigeants n’a jamais été aussi flagrante que lorsqu’on déclare que des infrastructures préparées pour la réception du sommet de la francophonie en novembre et qu’on se ravise au dernier moment en espérant que la population gobe des sornettes de ce genre. D’ailleurs, la conférence des évêques de Madagascar abondait déjà dans ce sens en disant que le pays se gouverne depuis l’accession de ce régime à la tête de l’Etat à coup de mensonges et de corruption. Selon l’observatoire de la vie publique, « force est de constater qu’aucun des trois pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire n’est à la hauteur de sa tâche. Ils véhiculent chacun un même déni de réalité, un même mépris de la loi, une même indifférence aux humains et un même degré de corruption, tous unanimement dénoncés à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. »

 

Irresponsables comme toujours

Ainsi donc, les trois piliers sur lesquels reposent ou plutôt sont sensés reposer l’Etat malgache « démocratique » sont loin d’être fiables et n’arrivent pas à soutenir le pays hors de la misère dans laquelle il est empêtré. Tout au contraire, ces derniers ne font que creuser davantage la fosse pour définitivement enterrer Madagascar et toute sa population. « Ces personnes, qui constituent ce qu’on appelle le pouvoir exécutif, ont la responsabilité de réaliser les promesses grâce auxquelles elles ont été élues, et de prendre les décisions au nom des citoyens. ». On se rappelle les promesses faites par l’Exécutif lors des campagnes électorales, que l’on a ensuite tenté de matérialiser à travers des « projets ». Toutefois, il semble que ces actions entreprises n’aient eu jusqu’alors aucun impact réel dans la vie des 90% de pauvres malgaches nourries encore et toujours de promesses et qui ne sont consulter sur aucune décision importante pour le pays. A titre d’exemple, le Sefafi pose la question de « Comment peut-on relativiser le kere dans le Sud, alors que des centaines de milliers de concitoyens sont chaque année en proie aux affres de la faim ? ». En ce qui concerne le pouvoir législatif, l’observatoire de la vie publique ne mâche pas ses mots : « d’autres responsables ont la tâche spécifique de concevoir et de voter les lois et délibérations qui régissent la vie commune des citoyens. C’est dire combien sont inadaptées et ridicules les prétentions des législateurs à vouloir développer leur circonscription ou à gérer les dotations de l’État. ». Certains hommes à la tête de l’Etat en effet ne connaissent même pas leurs vraies responsabilités. Et face à cette incompétence s’attribuent les fonctions des autres pour pouvoir récolter quelques lauriers. En continuant que « Pour légiférer, nul besoin de 4×4 ni d’indemnités faramineuses ; par contre, leur présence à tous à l’Assemblée nationale est indispensable au bon fonctionnement du pouvoir législatif ». Enfin, nul n’ignore que la Justice malgache a des penchants pour l’Exécutif et aujourd’hui plus que jamais. D’après le Sefafi « le bon fonctionnement d’une société a besoin d’une instance qui juge les litiges opposant les citoyens entre eux, et les citoyens à leurs dirigeants (…) dont la crédibilité exige qu’il soit impartial et donc indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. ». L’indépendance de la Justice est pourtant l’une des grandes problématiques de ce pays. Une Justice soumise à force de corruption est plus que redevable envers les tenants du pouvoir. En somme, le pouvoir à Madagascar se trouve entre les mains de gens irresponsables et incompétents.

Régis Kabary

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