Voilà, c’est fait et maintenant?
Voilà donc les 18 nouveaux membres de la Cour Electorale Spéciale nommés officiellement à l’issue d’un conseil des ministres. Plus de peur que de mal au vu de la composition de la « nouvelle » cour. Finalement, il y a beaucoup plus de magistrats que prévu au tableau, on ne va pas les citer un à un ici, d’autres journalistes se feront une joie de les énumérer. Mais il faut reconnaître que beaucoup craignaient une prépondérance des politicards dans cette cour et au final, une certaine clairvoyance a fait que seuls deux ou trois de ces nouveaux membres ne sont issus du corps de la magistrature à savoir celui proposé par les administrateurs civils, celui de l’ESCOPOL et celui désigné par le collège des présidents des six universités de Madagascar. Jusqu’à la sortie de cette recomposition de la CES, le doute était permis et beaucoup redoutaient que tout le ramdam qui précédait les nominations allait accoucher d’une souris, mais en fait il n’en était rien.
Au moins avec cette nouvelle cour, un des sept points du GIC-M – on en est seulement là malheureusement – est bouclé, et bien bouclé apparemment. Reste à savoir la célérité de la suite des événements une fois cette cour mise en place officiellement, ce qui ne saurait tarder apparemment.
Pour la suite donc, la présidente de la CENI-T a relevé un peu le voile en avançant que le premier tour de la présidentielle pourra se faire entre le 08 et le 18 octobre 2013 et le second tour suivra entre le 18 novembre et la mi-décembre. De quoi donner une note d’optimisme à la population malagasy sans toutefois les rassurer pour autant, le tout étant cautionné par la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle par la CES avant le … 20 août, soit d’ici une semaine, un peu court vu la lenteur légendaire des gens du pays du mora …mora. Reste à savoir aussi si la Communauté internationale doit encore ( comme d’hab ) y mettre son grain de sel et son … « approbation » avant de pouvoir procéder et continuer le processus – interrompu – des élections, car il faut avoir en tête qu’il n’y a pas qu’une seule élection en jeu, il devrait y avoir les législatives et les communales dans la foulée, pas si simple comme truc. Après la mise sur pied de cette cour -CES- version 2.0, les malagasy sont en droit de se demander voire de demander « et maintenant? » Le « wait and see » ne sera sûrement plus de mise vu les circonstances et l’urgence de sortir de cette ornière.