Fao – Le DG bientôt dans nos murs
Les visites se succèdent à Madagascar mais ne se ressemblent pas et cette fois-ci, ce sera au tour du Directeur général de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) de venir au pays. Cette information a été confirmée par le représentant de la Fao à Madagascar, aux Comores, aux Seychelles et à Maurice, Patrice Talla Takoukam en marge de sa visite au palais de Mahazoarivo. Selon les sources officielles, l’objet de la visite entre dans le cadre de la réalisation du projet de faire de Madagascar le grenier à riz de l’océan Indien. Toutefois, le représentant de la Fao au pays a souligné le fait que dans cette perspective de faire de Madagascar le grenier à riz de l’océan Indien, le pays aura aussi l’occasion de produire du maïs et d’autres grains secs. En effet, les besoins de l’océan Indien ne se cantonnent pas uniquement aux produits de nos rizières en plus du fait que l’océan Indien exporte énormément de ces produits de par le monde. Pourtant évoqué en Conseil des ministres depuis le début du mandat du régime actuel, c’est-à-dire en 2014, actuellement le projet est encore en cours de concrétisation. D’où peut être la visite du Directeur général de la Fao en terre malgache.
Le délire
Certes, la Grande île possède un potentiel dans le domaine de l’agriculture mais le fait est que le pays n’arrive même pas encore à subvenir à ses besoins et se trouve obliger à importer du riz du continent asiatique. Mais le projet devrait être sur la bonne voie du fait que c’est la Commission de l’océan Indien (Coi) elle-même qui a eu l’initiative du projet, et a ensuite été soumis à l’Union européenne pour être financé à travers le 11ème Fonds européen pour le développement. La réflexion a ensuite été menée par le Fao qui a pris les coordinations du projet. Cela n’empêche pas toutefois de se demander si l’espérance de voir ce projet se réaliser si l’on se réfère aux réalisations de la Fao dans le pays. En atteste la lutte antiacridienne menée au pays dernièrement alors que les sauterelles ont réussi à joindre la capitale, ce qui ne s’est jamais passé. D’un autre côté, faire de Madagascar le grenier à riz de l’océan indien revient à n’avoir aucune considération pour un pays déjà très pauvre et qui se trouve dans une situation d’insuffisance alimentaire problématique. En effet, la production rizicole de Madagascar ne nourrit déjà pas sa population, or, en faire un grenier à riz reviendrait à puiser perpétuellement dans la réserve et la production malgache afin de satisfaire les besoins étrangers, en l’occurrence ceux de la région Océan Indien. C’est dans ce tableau que le pays attend la visite prochaine du directeur général de la Fao, comme pour toutes ces visites qui se sont succédé.