Mananjary – Révolte populaire antichinois
La révolte populaire contre les chinois gagne du terrain dans le fokontany Ambalakazaha, commune de Vohilava à Mananjary. Depuis près d’une semaine, la population locale a organisé une manifestation visant à réclamer le départ des exploitants miniers chinois de la localité. D’après une source locale, certains manifestants sont même allés jusqu’à détruire les matériels d’exploitation. Ce trouble aurait été provoqué par le non respect des normes d’exploitation ainsi que l’ignorance des chinois sur les us et coutumes locaux. En effet, ni le maire ni les autorités traditionnelles n’étaient au courant de l’existence d’un quelconque permis d’exploitation autorisant les étrangers à extraire les ressources minières de la localité. Pour le domaine social, la population se plaint de la détérioration de l’environnement ainsi que les dommages causés par l’utilisation de matériels explosifs dans la mine. Depuis janvier, les cultures auraient été détruites par le déversement de terres venant de la mine. L’eau potable serait également contaminée, ce qui a provoqué la mort de plusieurs animaux de l’élevage.
Après Soamahamanina et Anosiala, ce phénomène de révolte populaire dans la commune de Vohilava soulève, une fois de plus, les questions sur la mauvaise gestion de l’exploitation minière à Madagascar. Le régime a fait du partenariat avec des investisseurs étrangers sa priorité pour pouvoir transformer la ressource souterraine du pays, en capital pour le développement. Pourtant, le problème de mésentente entre les exploitants étrangers et la population locale doit être résolu avant l’octroi d’un permis d’exploitation. Les dirigeants, par le biais du ministère des Mines, essaient actuellement de rectifier leurs erreurs en proposant la réforme du code minier. Dans la réalité, les malgaches refusent de céder aux étrangers l’exploitation de leurs ressources naturelles.
Dom