Code de la communication – Création d’un espace de concertation
Une dizaine de journalistes composés la plupart de directeurs de publication et de rédacteurs en chef d’organes de presse ont rencontré hier le président de la République au Palais d’Iavoloha, et ce, suite à la demande des premiers.
Il est à rappeler que quelques journalistes ont tenu une conférence de presse, il y a un peu plus d’une semaine au centre de presse malagasy d’Antsakaviro, après la décision de la Haute cour constitutionnelle qui a, effectivement, statué conforme à la Constitution la loi portant Code de la communication médiatisée. En réaction, Abraham Razafy de la Tv Plus, Anny Andrianaivonirina de Midi Madagasikara, Lova Rabary de l’Express de Madagascar, Michel Ramboa de La Vérité et consorts ont demandé à Hery Rajaonarimampianina de ne pas promulguer cette loi dans un premier temps et par la suite, ont déposé une demande officielle d’audience.
Il est à noter que de très nombreux confrères venant de toutes les régions de la Grande île ont aussi adhéré à cette initiative et la collecte de signatures a duré tout au long de la semaine dernière. Cette requête des journalistes a ainsi été exaucée hier puisque ce groupe de journalistes a été reçu par le président de la République et accompagné par le président de l’Ordre des journalistes malgaches ainsi que celui de l’association des chroniqueurs politiques. La rencontre a duré un peu plus de deux heures et évidemment du côté des journalistes, un dossier concernant les points à revoir et les revendications a été transmis au locataire d’Iavoloha. Il faut dire que la discussion était animée et a tourné, dans un premier temps, autour de la liberté d’expression, du droit à l’information, et entre autres, de l’accès aux sources d’information.
L’annonce de l’entame du processus de promulgation de ladite loi par le président de la République a, quelque peu, douché l’enthousiasme de tous mais il a été décidé, à partir d’aujourd’hui, de créer un espace de concertation entre l’Exécutif et les professionnels du métier, non seulement dans le but de respecter les instructions de la Haute cour constitutionnelle mais aussi d’apporter les amendements nécessaires à soumettre au Parlement lors de la prochaine session ordinaire du mois d’octobre, selon les propositions des journalistes. Et les deux parties feront incessamment appel à des juristes pour une interprétation exacte du texte avant de passer au dialogue.
Luc Matthieu