Double meurtre à Sainte-Marie – Le Parquet de Paris saisi !
Suite au dépôt d’une plainte en France par les parents de Magalie, une des victimes du meurtre de dimanche dernier, le Parquet de Paris s’est saisi de l’enquête. Aussi, la justice française a décidé de prendre le relais de la gendarmerie locale dans ce dossier. Selon Europe 1, le Parquet de Paris s’est saisi du dossier en le confiant à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (Ocrvp) qui se rendra sur l’île prochainement. Une décision qui intervient à la suite de l’interpellation du ministre des Affaires étrangères français à son homologue malagasy Atallah Béatrice. En effet, toutes les autorités françaises mais surtout les parents des victimes souhaitent que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Leur volonté de traduire les responsables en justice s’intensifie de jour en jour et on les comprend face à la lenteur ou du moins à la non résolution des cas similaires dans le pays. Depuis le début de l’enquête conduite par la gendarmerie locale, sept interpellations ont été réalisées. Par ailleurs, une dizaine de personnes ont été entendues par les autorités depuis dimanche. Malheureusement, cet acte barbare met à mal l’image de Madagascar, mais a également un impact néfaste sur le tourisme et l’économie du pays.
Manifestation pacifique
Ce double meurtre a réveillé un élan de compassion dans la Grande Île. En effet, plusieurs actions ont été observées depuis, à l’instar de la marche pacifique à Mahajanga et des hommages sur les réseaux sociaux. Pourtant, un tel élan n’a pas été observé à la suite de l’attentat de Nice, même si des malagasy en ont été victimes.
Aussi, la capitale accueillera en son sein une manifestation pacifique qui aura lieu ce samedi à Analakely. Ce sera l’occasion pour la population d’afficher une solidarité inédite contre l’insécurité à Madagascar. Cette marche pacifique sera menée par des « Vazaha » résidents à Madagascar. Pour cette manifestation prétendue pacifique, aucune autorisation n’a été demandée auprès de la Préfecture d’Antananarivo jusqu’à présent. Reste à savoir si les éléments des forces de l’ordre seront sur les lieux et si une autorisation va être accordée.
Volana S.