Attaque de dahalo – Une dizaine de voitures piégées à Ankazobe
Environ quinze voitures en direction de la ville de Majunga avaient été obligées de s’arrêter en cours de route le mardi 23 août 2016. En effet, aux environs de 22 heures du soir, des dahalo avaient installé un énorme barrage sur la route, à 20 kilomètres d’Ankazobe. Ils avaient placé un tronc d’arbre de très grande taille au milieu de la route afin d’obliger les voitures de s’arrêter et de pouvoir ainsi les attaquer après. Un 4×4 avait été en premier piégé par ce barrage dont le chauffeur a cependant pu le traverser et qui a ensuite prévenu les autres voitures de la situation. Celles-ci étaient au nombre de 15 et ont attendu l’arrivée des forces de l’ordre avant de continuer leur route. C’est après une heure de temps que les gendarmes de la brigade d’Ankazobe sont arrivés. Ils avaient d’abord patrouillé les alentours pour s’assurer que la voie était libre.
Seul face à ces bandits
Ces gendarmes se sont également occupés de retirer les barrages de l’endroit où ils se trouvaient et ont ensuite tenu à accompagner les voitures présentes jusqu’à Firazana. Ils étaient à la tête du convoi pour sauver la vie de toutes ces personnes réunies. Lors des moments d’attente, les dahalo n’étaient pas sortis de leur cachette dans la mesure où les voitures et passagers à l’intérieur étaient beaucoup trop nombreux. Toutefois, trois heures plus tard, aux alentours de 1 heure du matin, une autre voiture de transport en commun en provenance de Majunga avait connu la même situation. Un même barrage de dahalo les avait surpris, cette fois à 5 kilomètres d’Ankazobe. D’après les dires d’un des passagers du véhicule, ils pouvaient apercevoir les bandits, non loin de l’endroit où se trouvait le piège, prêts à attaquer à la seconde où le chauffeur coupera les moteurs du véhicule. En effet, si la majorité des taxis-brousse de cette région s’abstiennent de voyager la nuit, ou effectuent quand même le voyage mais accompagnés de plusieurs autres, cette voiture piégée à 1 heure du matin sur la route d’Ankazobe, quant à elle, était toute seule face à ces bandits. Le chauffeur avait donc tenté le tout pour le tout ; il a foncé sur le bois sans s’arrêter. De ce fait, le véhicule a eu le pneu arrière gauche crevé ce qui a failli le renverser. Ce n’était qu’à 1 kilomètre du barrage que le chauffeur a décidé de s’arrêter afin de changer le pneu en vitesse. Par ailleurs, les autres véhicules qui l’avaient suivi après n’avaient remarqué aucun barrage sur la route. Sûrement, les dahalo, étaient déjà repartis.
Athanase