La balle au bond pour la CES
La CENI-T ne fait pas dans la dentelle apparemment, elle y va tout d’un coup à grand pas avec ses gros sabots en mettant les petits plats dans les grands. Le dernier regroupement des 119 présidents de Commission Electorale de District est là pour l’attester, du moins en apparence. Mais malheureusement, on entend toujours en bruit de fond la lancinante rengaine « La CENI-T est prête à organiser les élections si les péripéties politiques nationales et internationales le permettent ». De quoi mettre en rogne le premier quidam venu quand on sait à quel point la population malagasy, et pas que la population de surcroît, attend avec impatience la réalisation de ces foutues élections.
Les malagasy, il faut les comprendre, en ont marre des tergiversations des entités concernées par la réalisation des élections présidentielles. A force de voir la fatidique date repoussée à perpétuité, ils finissent par ne plus y croire. En tout cas, les 18 nouveaux membres de la Cour Electorale Spéciale ont été nommés et c’est un grand pas vers un peu plus de rationalité, mais comme une tare, cette cour est constituée avec un lourd héritage difficile à épauler, inextricable à souhait avec une situation intenable dans la mesure où les acteurs principaux camperont sûrement sur leurs positions jusqu’au bout au train où vont les choses. Des maux de tête en perspective pour la nouvelle cour qui subira encore un peu plus le poids des pressions tant au niveau national qu’international.
Pour le moment, en marge du regroupement fait par la CENI-T, on ne sait trop comment les différentes parties prenantes dans le processus électoral peuvent bien prendre l’esquisse dévoilée par la présidente de la CENI-T, Béatrice Attalah, avec un calendrier compris entre le 08 et le 18 octobre 2013 pour le premier tour et le second tour entre le 18 novembre et la mi-décembre. Bien entendu, cette fourchette de dates n’a rien d’officiel vu les tonnes d’embûches techniques et politiques qui parsèment le parcours, un parcours du combattant pour cette CENI-T qui sera bien obligée de faire avec les moyens du bord si l’entêtement du trio fatidique persiste sans que la nouvelle CES ne puisse y faire quelque chose. La balle serait-elle dans les mains de cette nouvelle cour? Pas si sûr…