Afin de renforcer la sensibilisation auprès des jeunes vulnérables de Toamasina, 30 éducateurs de centres sociaux, 12 membres d’ONG locales ainsi que deux pairs éducateurs du programme Responsabilité Sociale de l’Entreprise de la société Ambatovy ont bénéficié d’un renforcement de capacité sur la sexualité, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, les Infections Sexuellement Transmissibles et le VIH/Sida à la fin du mois de Juillet 2016. Cette formation a pour but d’encourager les jeunes à éviter les comportements à risques néfastes à leur santé et à renforcer leur confiance en eux. Elle a été organisée conjointement par le Programme Alimentaire Mondial (PAM), le Programme Conjoint des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et l’ONG Help Madagascar. « Les enfants sont notre meilleur espoir d’enrayer la propagation du VIH/SIDA et des ISTs. C’est pour cela qu’il est vital de leur apprendre à avoir une sexualité saine et à se protéger» souligne le représentant du PAM à Madagascar M. Willem Van Milink. En effet, dans le contexte actuel de développement du port de Toamasina ainsi que des activités  industrielles  dans la région, ces jeunes issus de familles défavorisées peuvent être particulièrement exposés ou victimes d’activités sexuelles avec des risques d’infections liés. Il est à noter que jusqu’ici, ces jeunes n’ont bénéficié d’aucune sensibilisation.

Dans le cadre du programme d’alimentation scolaire du Ministère de l’Education Nationale, le PAM appuie les enfants vulnérables des centres et écoles situés à Toamasina depuis 2005.  Cette activité vise la réintégration et le maintien à l’école des enfants et jeunes qui n’ont jamais été scolarisés, qui ont quitté le système éducatif formel ou qui sont à risque élevé de décrochage. En plus de la scolarisation, ces centres peuvent servir de plate-forme pour les campagnes de sensibilisation et d’éducation. Les études ont montré que le début de l’adolescence constitue l’âge pour inculquer durablement des modèles de comportement sain. C’est pour cela que la sensibilisation et l’éducation en matière d’IST/VIH/sida doivent être effectuées à cet âge-là.  Enfin, les 17 centres se sont vus dotés de kits de documents, flyers, livrets, posters et préservatifs mis à disposition des jeunes et des employés, dans un espace dédié. Cette initiative contribue aux efforts nationaux de lutte contre les IST/VIH/sida car elle permet de renforcer la collaboration entre plusieurs acteurs: les centres sociaux, les  associations locales,  l’ONG Help, la société Ambatovy, et les responsables  de la Task Force Régionale sur le VIH/Sida.

Recueillis par S.K.