Le métier de sages femmes est un métier aux conditions difficiles. Dans un pays comme le notre, le travail des matrones est pénible, ce qui a des répercussions sur la santé des femmes et des enfants à naitre. Les sages femmes sont les premiers acteurs lors d’une naissance, et premières responsables de la réussite de l’accouchement. Dans les normes, il faudrait au mois une sage femme pour 5 000 femmes. Pourtant à Madagascar, le compte est loin d’y être avec une sage femme pour 16 000 femmes. Les sages femmes légales sont réunies dans une association. Cette association fête actuellement ses 20 ans d’existence à Antsirabe. Elle a été créé afin de consolider les acquis de chaque sage femme, et de pouvoir parler des contraintes qu’elles subissent dans leur métier. Elles y parlent de la raison pour laquelle elles sont strictes lors des accouchements à cause des heures de sommeil insuffisant et de la prudence qu’il faut faire preuve durant la mise au monde. Une sage femme exerçant dans le district d’Antsiranana II a raconté les obstacles qu’elle rencontre presque quotidiennement. Par exemple, lorsqu’il lui faut s’approvisionner en vaccin en ville, il faut traverser une eau infestée de crocodiles. Mais malgré les difficultés l’association travaille sans relâche pour pouvoir augmenter le nombre de sages femmes à Madagascar.

Seheno Kely