Pullulation des écoles privées – Manque de contrôle des responsables
La création d’établissement scolaire privé a connu un boom ces dernières années. La situation concerne aussi bien les écoles primaires et les collèges que les lycées. A chaque coin de rue, on peut apercevoir de grands bâtiments faisant office d’écoles. Certaines infrastructures ne peuvent même pas être reconnues en tant qu’établissement scolaire. L’Office national de l’Enseignement privée (ONEP) ne nie pas cette réalité. L’Office, à travers son directeur Maurille Tsilanizara, accuse même un manque de contrôle dont cette entité devrait avoir la charge. « Nous ne pouvons pas effectuer des descentes sur terrain pour effectuer des vérifications des établissements clandestins faute de moyen, tant financier que matériel », avoue le directeur de l’ONEP. Ce dernier n’a dans ce sens qu’une option. Il collabore avec les services décentralisés comme les Fokontany, les circonscriptions scolaires pour détecter les irrégularités. On peut également saisir les établissements scolaires clandestins suite à des dénonciations. Cette clandestinité des établissements scolaires se justifie par l’absence d’une autorisation émanant des responsables compétents. Face à cette situation, l’ONEP ne peut pas donner de chiffre fiable concernant le nombre d’écoles privées en règle existant sur tout le territoire de la Grande Ile.
Distance de 500 mètres
La création d’un établissement scolaire d’enseignement primaire doit obtenir l’aval de la circonscription scolaire, au sein de laquelle l’école est bâtie. Pour les établissements niveau 2 c’est-à-dire les collèges, la responsabilité de donner une autorisation d’ouverture incombe à la Direction régionale de l’Education nationale si les lycées sont sous la houlette de l’ONEP. « Par ailleurs, la création d’école doit suivre la loi existante. On ne peut pas ériger un établissement scolaire à environ 500 mètres d’un autre établissement déjà créé », explique Maurille Tsilanizara, directeur de l’ONEP. Ce qui n’est pas du tout le cas actuellement. Une autre forme d’irrégularité concerne également la création de l’infrastructure proprement dite avant le dépôt de la demande d’autorisation d’ouverture.
Cette situation concerne également les établissements d’enseignement supérieur. Les universités privées ont pullulé ces dernières années mais aucune action émanant des responsables n’est enregistrée alors que c’est tout l’avenir de l’étudiant qui est en jeu. Des étudiants sont déjà victimes car leurs diplômes ne sont pas reconnus par les entités et institutions existantes.
M. S.