Pauvre il restera
La condition des malgaches est sûrement l’une des plus pitoyables au monde et le pays ne cesse de reculer. Force est de constater que malgré le fait qu’on se trouve déjà dans l’un des pays les plus pauvres du monde, aucun effort n’est fourni de la part des responsables étatiques. Quand on sait que 90% des malgaches vivent avec moins de 2 dollars par jour alors que lorsque des millions de dollars disparaissent dans la nature du jour au lendemain et que rien n’est fait, tout devient clair. Mais il faut aussi dire que les malgaches ne sont pas aussi pauvres que ça. Vu la richesse dont regorge notre terre natale, un sous-sol rempli des pierres précieuses, une faune et une flore que l’on ne trouve nulle part ailleurs en ce monde. Une culture variée, diversifiée et unique au monde. Tout compte fait, en y réfléchissant bien, nous possédons des choses que personne d’autre dans le monde ne détient. « Savoir se contenter de ce que l’on a, c’est être riche », avait dit Lao Tseu. Si nous apprenons donc à jouir de tout cela, ce qu’on possède au-delà des billets de banque et au-delà de tout confort matériel. Car incontestablement, Madagascar est l’un des pays les plus riches au monde, le peuple malgache par conséquent ne devrait pas être l’un des peuples les plus miséreux de la planète. Pourtant, c’est le cas.
« Savoir se contenter de ce que l’on a, c’est être riche », cela se comprend aisément et la pauvreté malgache ne veut nullement dire que l’on ne sait pas se contenter de ce que l’on possède. Le problème à Madagascar réside dans le fait qu’on dépossède les malgaches de ce qu’ils ont. Un des nombreux exemples que l’on pourrait citer est celui des exploitations minières chinoises que la population rejette actuellement. En premier, l’affaire de l’exploitation aurifère de Soamahamanina qui, jusqu’à maintenant, n’a pas connu de dénouement. Il ne s’agit pas uniquement de l’or produit par cette région qui, d’ailleurs, pourrait rapporter énormément au pays. Mais le fait est que pour la faisabilité et le bon déroulement de cette exploitation par des chinois, on passe par des excavations et des destructions de tombeaux, on rase les rizières, on détruit les maisons. En quelques mots seulement, on pourrait parler de la déculturation et du déracinement que cela représente. Il en est de même pour le cas de l’exploitation du côté de Mananjary qui, soit dit en passant, ne bénéficie même pas d’une autorisation dans les règles. Pourtant, ces investisseurs se comportent comme s’ils étaient chez eux, disposant et imposant quand bon leur semble. Et face à cela, l’Etat reste muet, à la limite de la complicité, une complicité « patricide » si l’on peut dire.
Ce n’est donc pas que les malgaches ne savent pas se contenter de ce qu’ils ont, mais plutôt qu’on vole et qu’on les spolie de tout ce qu’ils ont. Jusqu’à la moindre petite parcelle de terre, jusqu’à la moindre petite parole qu’il pourrait prononcer pour se défendre. C’est le cas de le dire lorsque toute forme de manifestation est sévèrement réprimée et lorsque les forces de l’ordre arrivent en premier sur la place de la démocratie ou la place de l’indépendance. Il est tout à fait vrai que « Savoir se contenter de ce que l’on a, c’est être riche », mais peut-on, dans ce cas, se contenter de rien ? Car à ce jour, les malgaches n’ont plus rien, on les a privés du peu qui leur restait. La richesse n’est pas seulement matérielle, et lorsqu’on voit que le pays arrive bon dernier en matière de développement humain, la pauvreté devient une évidence. Ne parlons donc plus des ressources matérielles que le pays renferme et que certains se partagent à la vue d’une population agonisante. Si l’on parle d’éducation, avec moins de la moitié des élèves de ce pays qui échouent dans les examens officiels, la pauvreté de l’esprit est aussi évidente. Pourtant, de réputation, on sait que les malgaches sont intelligents. Cette intelligence, nos enfants en sont aussi privés, à travers un système inadéquat et qui ne laisse de chance qu’à ceux qui possèdent des moyens. En définitive, privé de ses propres richesses, privé de sa culture, privé de sa terre natale, privé d’éducation et de sa parole, le malgache est sans plus aucun doute pauvre, et pauvre il restera.
Ny Aina Rahaga

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