La nouvelle Cour électorale spéciale (CES) se trouve une fois de plus sur le grill. Les candidats exclus pour « illégalité » ont encore droit à une seconde chance malgré le fait qu’ils aient publiquement menti sur leurs déclarations. Mais ce n’est qu’en début de soirée, hier, que les représentants de certains candidats à la présidentielle exclus ont montré le bout de leur nez auprès de la CES à Ambohidahy pour informer cette dernière de ceux qui les remplaceront. Pour l’heure, un seul nom sort du lot : celui de l’actuel ministre des Finances et du Budget Hery Rajaonarimampianina. En effet, les candidats Roger Kolo et Dr. Jules Etienne ont tous deux porté leurs choix sur lui. D’après eux, la décision a été prise après consultation de la personne en question. « Nous avons les mêmes perceptions des choses et les mêmes projets pour faire sortir le pays de l’impasse. Beaucoup d’autres m’ont choisi et les sollicitations ne manquent pas. C’est pour cela que j’ai accepté leur demande », a expliqué le candidat fraichement nominé lors d’une conférence de presse qu’il a effectuée avec ceux qui l’ont proposé à l’hôtel Colbert à Antaninarenina juste après le dépôt des dossiers auprès de la CES. Les autres représentants, notamment ceux d’Emma Rasolovoahangy et Ny Rado Rafalimanana n’ont pas communiqué le nom de leurs candidats de substitution.

Remplacée remplaçante

Quant à la mouvance Ravalomanana, ils n’ont pas eu recours à une nouvelle perspective, comme ils l’ont déjà déclaré. La candidature de Dame Ravalomanana est renouvelée comme étant le remplacement de l’ancien dossier. « Nous insistons sur le fait qu’elle remplit toutes les conditions requises pour pouvoir être parmi les candidats à la course à la magistrature suprême. Sa non-domiciliation sur le sol malgache ne dépendait pas d’elle », a défendu Mamy Rakotoarivelo lors du dépôt de la nouvelle candidature de Lalao Ravalomanana auprès de la CES à Ambohidahy. Il a également soulevé le fait que la décision de la CES compte désormais comme révocable vu les actes accomplis par cette instance ces dernières semaines, référence à la remise en cause de la décision de l’ancienne CES concernant la liste des candidats à la présidentielle.

Vahatra Ny Aina