Importation des bus chinois – 50 opérateurs y ont renoncé
En raison des incertitudes autour des bus chinois, 50 opérateurs qui ont passé leur commande au mois d’avril ont désisté, d’après un responsable de la commission technique de l’Union des coopératives de transport urbain (Uctu). Ce dernier a affirmé toutefois que le projet est toujours en cours, d’autant plus que le président de la transition n’a pas encore fait de déclaration sur ce dossier. Les 500 véhicules étaient prévus arriver fin juin, mais ce délai a été reporté pour ce mois d’août ; seulement, les bus ne sont toujours pas arrivés. La raison évoquée tient essentiellement à la préparation des dossiers d’acquisition des véhicules. En effet, selon les explications, les dossiers doivent être clairs, notamment dans les conditions d’acquisition afin que les transporteurs n’aient pas de problème dans l’utilisation et le remboursement des emprunts contractés en cas de changement de régime.
Ces véhicules sont appelés à remplacer peu à peu tous les taxis-be et entièrement réformer le transport urbain. Sur les 1 600 opérateurs de la capitale qui ont manifesté leur intérêt pour l’acquisition de ces nouveaux bus, 600 ont été retenus. Mais voilà qu’ils attendent encore jusqu’à présent leur arrivée. Pour sa part, l’Uctu est chargée de la sélection des dossiers pour la coordination des achats. Seuls ceux qui ont une licence sont aptes à en bénéficier, 600 dossiers ont ainsi finalement été retenus. Par ailleurs, l’Etat a mené un processus de détaxation sur l’importation, celui-ci a également garanti des emprunts auprès des transporteurs pour favoriser l’investissement des opérateurs, afin que le prix soit abordable. Car pour un véhicule de trente places, il faudra payer environ 66 millions d’ariary. Alors que les procédures techniques ont été effectuées, les transporteurs attendent l’arrivée de leur commande en ce moment. Selon un membre de l’Uctu, le blocage politique laisse planer le doute. Du côté des usagers, les nouveaux bus étaient à l’origine la contrepartie de la hausse de tarif, lequel est passé de 300 à 400 ariary. En effet, l’achat de ces nouveaux bus répond surtout à l’amélioration de la qualité de services offerts par les transporteurs, lesquels services laissent franchement à désirer. L’aspect dépense, principal souci de tout un chacun, est resté sans réponse.
Recueillis par Riana