Un homme. Un français. Un malgache. Un fortuné. Un vieux. Une jeune. Un pays. Une ville. Un site. Un numéro. Un mail. Facebook. Une attente. Une envie. Un message. Un appel, une voix, un début, un rencard, une rencontre. Un horaire, un endroit, une venue, un espoir. Une terrasse, un café, un bar. Un hôtel. Un moment. Une seconde, une minute, une heure. Un plaisir. Une suite ? Un avenir ? Un projet ? Un accord. Une fin. Une confusion. Un regret. Un silence. Un homme. Une nouvelle histoire. La même histoire ! 

Pauvreté constante

Une des plus vieilles motivations des jeunes filles, mineurs ou pas, de Madagascar est de sortir de la difficulté dans laquelle elles vivent. Durant le temps de nos grands-parents ou arrière-grands-parents, la majorité des jeunes n’avait rien. Rien d’autres que des vêtements à porter, de la nourriture à la maison. Et encore parfois, ce n’est jamais assez. Sans compter les corvées qu’il fallait faire tous jours et les jeunes se sentaient oppressés. Solution : chercher une vie meilleure. Les « vazaha » sont depuis ce temps-là, jusqu’à maintenant d’ailleurs, la meilleure échappatoire que certaines personnes ont trouvé afin de fuir cette pauvreté constante qui les étrangle jour après jour. Certes, il ne s’agit en aucune manière de prostitution. Bien que le jugement de la société se fait de plus en plus sévère par rapport à cette manie de vouloir être en relation avec des étrangers, et l’associe même souvent à la prostitution.

L’illusion d’une vie meilleure

Tous les français ne sont pourtant pas toujours comme ces jeunes filles voudraient qu’ils soient. Se considérant comme cendrillon, elles sont en quête d’un véritable prince charmant qui pourra les sauver de leur enfer. Toutefois, dans les ¾ des cas, ce sont à des mauvaises personnes qu’elles ont affaire. En effet, depuis toutes ces rencontres faites avec des vazaha, seulement quelques jeunes filles malgaches ont réussi à trouver de bonnes personnes, avec de bonnes intentions. Les autres ont connu pire que leur enfer personnel. C’est le cas d’une jeune fille de la ville d’Antananarivo qui avait chèrement payé son histoire  avec un français. L’homme en question lui avait effectivement promis ciel et terre  au moment de leur discussion via internet. Il parlait notamment de mariage et tout ce qui vient après. Toutefois, c’est dans une chambre d’hôtel que s’était déroulée leur première rencontre. Le vazaha avait même profané la vertu de la jeune fille en réalisant tous les jeux obscènes que l’on puisse faire pendant l’acte sexuel. Choquée et aux bords des larmes, la jeune fille avait pourtant accepté tout ce que la personne lui demandait, comme lécher chaque parcelle du corps du vazaha recouvert de sauce pizza.

Mauvaise réputation

Il y a deux cas, tout à fait différents, mais dont la base est la source d’une mauvaise réputation des jeunes filles malgaches à l’étranger. Particulièrement en France ainsi qu’à l’île de la Réunion. Un, les adeptes de la prostitution font tout pour avoir le maximum d’argent, ce qui n’est pas étonnant. Les euros ont plus de valeur que les simples ariary, ce qui signifie privilège exceptionnel aux vazaha. Deux, en raison de cette traditionnelle envie de vivre à l’étranger, certaines font tout pour rencontrer et plaire à des étrangers. Quitte à faire le tour des bars et des boites de la ville comme les filles de nuit. Il est tout à fait normal que lorsque les vazaha voient la facilité à laquelle certaines jeunes filles malgaches tombent comme des mouches en leur présence,  ils en concluent directement que toutes les jeunes filles à marier dans l’île sont toutes les mêmes. La procuration facile d’un plaisir sexuel, voilà l’image associée au pays.

Pas que les filles

Comme le plus vieux métier du monde, cette manie de fréquenter les vazaha est également la plus vieille culture de Madagascar. Voyez les parents qui sont fiers que leurs filles épousent les français. Encore s’il existe réellement une histoire d’amour entre eux. Certains se marient par amour, c’est la stricte vérité, tandis que d’autres ne visent que la nationalité française promise dans le contrat de mariage, ou la moitié de la fortune du nouveau mari. Par ailleurs, une nouvelle évolution des mœurs a fait actuellement que les filles malgaches ne sont plus les seules à vouloir absolument se caser avec les étrangers. Eh oui ! Les gigolos aussi existent à Madagascar.

Manque d’éducation

Il s’agit particulièrement d’une culture bien ancrée dans le cerveau des personnes. Vazaha équivaut à euros, ce qui signifie richesse. Or, ce sont souvent les jeunes filles de la côte et de la brousse qui pensent de cette manière. Ces jeunes filles se moquent que leurs partenaires sexuelles aient 30 ou 90 ans tant qu’ils aient la peau pâle et qu’ils ne comprennent pas un traître mot de la langue malgache. Ce qui n’empêche pourtant pas les jeunes filles malgaches de la capitale de courir quand même après toute personne ayant suffisamment d’argent pour couvrir leur besoin. Toutefois, celles-ci ont l’intelligence de ne pas se mettre uniquement aux pieds des français. Dans la plupart des cas, ce sont à travers les agences de mannequinat ou d’animations commerciales que cela se passe. Ces agences d’ailleurs se servent souvent de leur statut afin de proposer des prestations un peu plus osées que ce qui était au départ convenu dans le contrat et cela facilite d’autant plus l’approche des personnes hauts placées et de tous les avantages qui puissent en découler. Certaines sont tout à fait conscientes de ce qu’elles font tandis que d’autres non. Une jeune fille âgée à peine de 18 ans se trouvait dans un taxi en compagnie d’un vieux vazaha. La jeune fille se cache délicatement le visage en plein centre ville. Pourquoi ? Si tel était son choix.

Athanase