Projet Casef – Améliorer la sécurisation foncière
« Osons franchir le pas : passer de l’agriculture de subsistance à une agriculture de marché », c’est en ces termes que le Ministre auprès de la Présidence, Rakotovao Rivo s’est exprimé dans son discours de lancement du Projet Casef (Croissance Agricole et de Sécurisation Foncière). Il avait souligné l’importance d’un tel projet pour le développement du pays mais principalement pour le secteur agricole mais également foncier. Cet atelier de lancement marque le démarrage effectif du projet. Financé par la Banque Mondiale, le projet vise l’amélioration de la sécurisation foncière et l’accès aux marchés des ménages agricoles ciblés en milieu rural, au sein de chaînes de valeur spécifiques. “ Il s’agit pour la Banque Mondiale d’une contribution au Programme national de développement, une réponse à des statistiques peu favorables, un appui au Programme sectoriel Agriculture Elevage Pêche – une politique publique de développement en faveur du monde rural -, un appui au nouveau Programme National Foncier ainsi qu’un soutien en préalable du Cadre de Partenariat Stratégique en cours de définition », avait expliqué André Teyssier, représentant de la Banque Mondiale, lors de son exposé sur le projet. Rappelons que trois composantes constituent le projet : le développement de chaines de valeur d’agriculture commerciale, l’appui à la politique foncière, à l’enregistrement et à la gestion des droits fonciers et l’appui au développement et à l’entretien d’infrastructures de commercialisation. Les zones d’intervention concernées se situent dans les régions Atsinanana, Analanjirofo, Analamanga, Itasy, Vakinankaratra, Anosy et Androy. La composante concernant le foncier vise à promouvoir un système de gestion foncière favorable à un investissement agricole inclusif. Pour ce faire, les appuis seront orientés vers le renforcement de capacité des institutions chargées de la gestion foncière, l’enregistrement des droits fonciers des petits exploitants ainsi que la facilitation de l’accès au foncier des investisseurs de manière responsable et socialement inclusive.
Remise de certificats
En 5 ans, le projet ambitionne la fiabilisation de 46 000 titres fonciers auprès de 12 circonscriptions foncières, l’identification et la sécurisation de 500 000 parcelles auprès de 180 communes et la réalisation de 10 accords fonciers avec le secteur privé. En outre, la révision de textes fonciers, l’inventaire du domaine privé titré de l’Etat, la mise en place d’un cadre d’investissement agricole, etc. sont envisagés.
La journée de lancement a été marquée par une série de présentations par l’équipe de la Banque Mondiale. Un exposé sommaire de l’analyse sur les Zones d’Investissement Agricole (Zia) a été effectué par l’Observatoire du Foncier. Le ministère auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage a également réalisé une présentation sur l’approche filière. Les questions relatives à la sécurisation foncière, et entre autres, à l’articulation du projet avec les autres projets de développement, ont été soulevées lors des séances de questions-réponses. En marge de l’atelier de lancement, une remise de certificats fonciers à des bénéficiaires dans la commune de Kiangara, district d’Ankazobe, a également eu lieu. « Je suis plus que confiant de la réussite du projet et je réitère notre engagement ferme et indéfectible pour le développement grâce à l’amélioration du secteur foncier », a souligné le ministre auprès de la Présidence, Narson Rafidimanana, lors de son allocution pour clore cette cérémonie de lancement officiel. Et à lui d’ajouter « L’implication de tous les acteurs concernés dans la mise en œuvre du projet en garantit sa réussite ». Le train est actuellement en marche, le lancement technique du projet a eu lieu le 16 septembre 2016 à Toamasina.
Recueillis par FR