Cua – Des marchands sous Md
Malgré la contestation des marchands de rue d’Analakely, les deux jeunes hommes suspectés d’avoir agressé des policiers municipaux lors d’une descente, vendredi dernier, pour chasser ces derniers de la place ont été placés sous mandat de dépôt. Ceci en attendant leur procès prévu se tenir le 22 septembre prochain, soit ce jeudi. Selon le premier adjoint au maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua), Jean Gabriel Harrison, le bilan s’est alourdi dans les rangs de la police communale. Ces derniers compteraient actuellement cinq blessés, en plus des trois déjà gravement touchés vendredi dernier. Ces derniers se sont, pour leur part, faits attaquer alors qu’ils étaient en train d’assainir les rues de la capitale des sans-abri et des mendiants qui y dorment. Pour rappel, les trois policiers blessés vendredi ont été victimes de jets de pierres alors que les marchands ambulants du coté d’Analakely avaient manifesté contre leur poursuite et le ramassage des marchandises effectués par la Commune depuis plus d’un mois déjà. Toujours selon le premier adjoint au maire, cette lutte ne devrait plus être uniquement celle de la Cua du fait que la préfecture a sorti un arrêté soulignant que le district est également responsable de l’assainissement des rues. Il en est de même pour le ministère du commerce qui doit obliger les marchands à entrer dans la légalité.
De l’autre côté
Le fait est que chaque histoire a deux versions différentes et que l’autre version de celle des marchands ambulants n’a jamais réellement été entendue. Selon ces derniers qui subissent les mesures draconiennes dictées par la mairesse de la ville des mille, les agents de la commune sont les premiers à ne pas respecter l’autre camp. Nombreux d’entre eux affirment que les éléments de la police communale, lors de leurs descentes dans les rues et leur « chasse aux marchands », sont les premiers à avoir eu recours à la violence. Les marchands ambulants se plaignent que ces derniers font tout bonnement à leur encontre de la brutalité policière dans l’application des mesures pour l’assainissement de la ville.
D’autres citoyens présents lors de ces « assainissements » confirment que ces agents de la police n’hésitent point à prendre de force les marchandises des vendeurs d’Analakely et en cas de révolte, ils n’hésitent pas à en venir aux mains, aux pieds et aux bâtons. D’ailleurs, des vidéos montrant ces cas de bavures de la police communale circulent et font le buzz sur le réseau social facebook. C’est ainsi que ces vendeurs à la sauvette en sont venus à riposter. A se demander qui des deux sont le plus condamnable.
Régis Kabary