Réfugiés et migrants – Un premier sommet des Nations Unies
Les décideurs et dirigeants du monde entier se réuniront pour une première fois afin de discuter des problèmes des réfugiés et des migrants dans le monde entier. Ce premier rendez-vous s’est fait dans la journée d’hier au siège des Nations Unies à New-York. Une délégation malgache conduite par le ministre des affaires étrangères, Atallah Béatrice, a participé à ce sommet. Il s’agissait de se mettre d’accord sur la meilleure réponse à donner aux grands mouvements de réfugiés et de migrants au moment où le monde connait des mouvements de populations sans précédent. Il s’agit également d’un prélude ou d’un avant-gout de l’Assemblée générale annuelle des Nations Unies. Lors de ce sommet, les 193 pays membres de cette organisation auront la lourde tâche d’adopter une multitude d’engagements afin de répondre efficacement à la plus grande crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale, soit à peu près depuis 70 ans. Les déplacements forcés massifs de populations constituent aujourd’hui une crise mondiale qui appelle une action collective de la part de la communauté internationale sous la bannière des dirigeants de ce monde. Le secrétaire général de l’Onu, M. Ban Ki-Moon avait fait appel à la collaboration de chacun pour tracer clairement la voie à suivre dans les limites du droit international des réfugiés, des droits de l’homme et du droit humanitaire.
Terre d’accueil
Il est vrai que Madagascar ne rencontre pas encore le problème des réfugiés et des migrants et n’en ressent pas plus les impacts. Loin d’être dans les 10 premières terres d’accueil de réfugiés, Madagascar ne fait pas non plus partie des régions les plus affectées, contrairement à la Méditerranée ou l’Europe. Toutefois, il apparaît évident que le pays a le potentiel d’être, dans un avenir plus ou moins proche, une terre d’accueil. En effet, avec sa situation géographique, le pays se présente déjà comme un carrefour dans l’océan Indien et dispose encore d’un vaste espace capable d’accueillir ces migrations. Le fait est que Madagascar ne dispose pas encore des infrastructures et des moyens nécessaires afin d’entrer dans ce jeu. De plus, la sécurité de la population malgache n’est pas encore assurée comme en a attesté par exemple le classement de Madagascar en matière de développement humain. Il apparait évident dans ce cas que l’engagement de Madagascar dans le processus de résolution de la crise migratoire ainsi que l’accueil des réfugiés ne peut pas encore être une priorité. Reste à savoir la place que la Grande Ile jouera dans les résolutions de ce sommet car le pacte mondial sur les réfugiés proposait aux pays d’accueillir 10 % du total des réfugiés chaque année.
Ny Aina Rahaga