Taxi-brousse – « Mon métier – Ma passion »
De nombreuses personnes sont passionnées par les voitures. Conduire devient ainsi une véritable source de plaisir, qu’il va de soi que certains en font carrément leur métier. L’un des chauffeurs d’un taxi-brousse de la ligne nationale de Diégo, qui a bien voulu répondre à quelques questions, exerce ce métier depuis maintenant dix années. Cela avait été une passion, au départ et jusqu’à présent d’ailleurs. Un chauffeur qui n’avait fait aucun accident en 10 ans de pratique dans le domaine. Un exemple pour les autres chauffeurs de taxi-brousse imbus de vitesse.
Voyage
Le moyen le plus efficace pour se déplacer aisément dans tout Madagascar est le Taxi-brousse. En tout cas, en ce qui concerne ceux dont les moyens sont insuffisants pour effectuer le voyage dans les airs, en avion. D’un autre côté, il y a ceux qui préfèrent prendre la route à bord de ces transports en commun afin de mieux admirer le paysage qui s’offrent à eux. Toutefois, il ne s’agit là que de quelques touristes en plus. En effet, il est rare qu’un enfant de Madagascar fasse un voyage uniquement pour contempler les arbres et les montagnes de l’île. On va dire que 40 à 60% des nombreux voyageurs se déplacent de région en région en souhaitant que le voyage se termine au plus vite.
Un travail plaisant…
Un travail passionnant est toujours un travail bien fait. Mieux vaut accomplir un exploit qu’enchaîner échec sur échec en cas d’absence totale de motivation. C’est particulièrement la possibilité de découvrir de nouvelles choses qui excitent le plus la majorité des chauffeurs de taxi-brousse. Qui peut prétendre connaître en effet ce que la route réserve ? Il y a d’un autre côté la capacité de faire de nouvelles rencontres. Ce chauffeur de Diego, par exemple avait rencontré sa femme sur la route, c’est en tout cas le meilleur souvenir qu’il garde depuis 2007, année où il avait pris le volant d’un taxi-brousse pour la première fois.
… Avec ses inconvénients
Comme toutes choses qui existent, il y a le bon et le mauvais côtés. Depuis un laps de temps, les dahalo et les coupeurs de route inquiètent non seulement les voyageurs, mais également les chauffeurs eux-mêmes. Quand un énorme bois fait usage de barrage sur la route, les conducteurs des véhicules sont dans l’incapacité d’avancer ou même de fuir. Solution, soit il s’arrête au profit des bandits, soit il continue en forçant l’obstacle causant ainsi un accident et un risque sur la vie de plusieurs personnes. En dehors de l’insécurité permanente, les conditions de travail également sont parfois difficiles.
Toujours sur la route
Un chauffeur de taxi-brousse fait en moyenne un aller-retour d’une ville à l’autre par jour. Chaque coopérative a déjà sa ligne bien définie, par exemple Antananarivo-Toamasina, Diego-Tanà, Diego-Majunga, etc. Pour cela, les chauffeurs des taxi-brousse travaillent souvent la nuit pendant 24 heures ou plus dans certains cas. Une situation assez difficile pour ceux qui ont leur femme et enfants qui les attendent continuellement à la maison. Rester presque tout le temps sur la route ne facilite pas beaucoup les relations familiales. Sans compter que la rémunération n’est pas toujours suffisante pour toutes les charges de la famille. Or il existe certaines périodes au cours de l’année, appelée « saison morte », où les voyageurs se font de plus en plus rares.
Une habitude
Généralement, la plupart des voyageurs prennent le temps de se préparer avant chaque voyage. Certains savent qu’ils ne supportent pas la route, donc se munissent directement de sachets en plastique, d’eau et de diverses choses. D’autres prennent directement des médicaments avant de prendre la route : comme les notamines, chaque personne ayant ses habitudes personnelles. Idem pour les chauffeurs de taxi-brousse qui se préparent aussi pour ne pas prendre le risque de s’endormir en cours de route. Par ailleurs cette musique, qui énerve souvent certains passagers essayant de trouver le sommeil, est une autre astuce des chauffeurs de taxi-brousse pour garder les yeux ouverts. La concentration étant la clé pour un bon voyage.
Un choix personnel
Il est vrai que quelques conducteurs de taxi-brousse n’ont pas vraiment le choix. Les emplois n’étant pas suffisants pour satisfaire toute la population, certains sont obligés de se tourner vers les seules offres disponibles. Toutefois, pour d’autres passionnés de la route, il s’agit plutôt d’une satisfaction que d’être chauffeur. Dans le cas de ce chauffeur de taxi-brousse de Diégo, il se considère comme un esprit libre et n’échangerait son métier pour rien au monde. Effectivement, les chauffeurs sont non seulement maîtres d’eux–mêmes au volant de leur véhicule, mais ils prennent également la responsabilité de veiller sur la vie de chaque personne qui fait le voyage avec eux. C’est d’ailleurs le conseil donné à chaque nouveau dans le métier : ne jamais oublier que ce sont des vies humaines qui se trouvent dans les voitures, non des marchandises. Certains devraient également se rappeler, d’après ce chauffeur de Diego, qu’il est écrit 75km/h de vitesse maximum à l’arrière du véhicule.
Athanase