Climat pré-électorale – Paysage contrasté
Chaque semaine consolide l’idée de la tenue du premier tour des présidentielles pour le 25 Octobre, plus qu’auparavant on franchit des pas décisifs, mais rien n’est encore définitivement acquis, les forces politiques opposées à la tenue des élections en pareilles conditions ne désarment pas.
Les préparatifs en vue de la tenue de ce premier tour selon le calendrier adopté vont bon train. La mise sous presse des bulletins de vote débute cette semaine, une équipe technique est à pied d’œuvre en Afrique du Sud pour examiner les derniers détails avant de donner le feu vert aux rotatives par un B.A.T (bon à tirer). Les partenaires qui se sont engagés à une contribution aux frais, annoncent qu’ils en exécuteront très prochainement le déblocage des fonds. Les candidats, chacun à sa manière et chacun selon ses moyens, s’activent intensément à marquer le terrain pour mener campagne qui s’annonce intense. Chacun se persuade évidemment de posséder sa chance, tous veulent croire que les élections auront bel et bien lieu. Secrètement au fond de lui-même personne n’est dupe, des menaces planent encore.
De quels leviers disposent les adversaires de ces élections pour y porter un frein ? Les forces qui s’y opposent, du moins à celles telles qu’on les organise, ne méritent pas qu’on les minimise. On ne peut certes quantifier ni la valeur de l’influence qu’elles possèdent, ni leur capacité de nuisance à l’endroit de cette consultation populaire, mais on sait que des quatre mouvances qui ont tenu les rôles principaux à Maputo, au moins trois ne participent pas à en faire des élections « consensuelles et inclusives ». Pourtant il reste un pas difficile à franchir avant de conclure qu’elles vont piéger ces élections.
La réussite de ces élections peut en effet balayer définitivement le spectre de Maputo et risque de rayer des forces reconnues les acteurs de cet épisode qui a failli être un succès pour se terminer en échec cuisant. Les trois mouvances sur la touche, la quatrième n’a pas été davantage épargnée par le phénomène de l’éclatement provoqué par les bousculades aux portillons à l’approche des élections. Il n’existe pas de cinquième mouvance pour jouer les chances du troisième larron entre les tenants et opposants aux élections du 25 Octobre. D’un côté comme de l’autre on peut voir apparaître des symptômes d’alliance objective qui seraient perçues comme des alliances contre-nature, les jeux pour le deuxième tour révèleront ce que les uns et les autres ont vraiment dans le ventre. Si le premier tour s’annonce intéressant, le deuxième promet de l’être davantage. Les observateurs pensent qu’il y aura un deuxième tour, d’autant que les experts craignent une déflagration dans le cas où un premier tour suffit à mettre K.O. debout les 32 autres concurrents.