Projet Scapes – Clôturé avec des défis
« Responsabiliser la population Malagasy à lutter contre l’exploitation illicite des ressources naturelles de Madagascar », c’est sous ce thème qu’a été clôturé le projet Scapes hier. Pour rappel, il s’agit d’un projet initié en 2013 avec le financement de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) et qui avait regroupé un consortium d’Ong à Madagascar dont le World Wildlife Fund (Wwf), le Wildlife Conservation Society (Wcs), Conservation international (Ci) et Traffic. La société civile malgache ainsi que l’Etat étaient également impliqués dans le projet qui consistait à la lutte contre l’exploitation illicite des ressources naturelles de Madagascar et se focalisant surtout sur la lutte contre le trafic de bois précieux et des reptiles des forêts de l’est et du nord de Madagascar. La stratégie adoptée a été la formation des acteurs clés dans le combat contre ces trafics que ce soit au niveau régional ou national. Les organisations citées précédemment ont pu organiser une formation sur l’identification des bois et des reptiles protégés mais également élaborer un cadre juridique pour mettre fin à ces pratiques illégales. Ce qui a permis à la mise en place une nouvelle Coalition nationale du plaidoyer pour l’environnement (Cnpe) ainsi qu’une coalition des organisations de la société civile au niveau des régions. Ces derniers participent à l’identification, au suivi et à la dénonciation des crimes.
Condamnés aux résultats
Depuis un certain temps déjà, les observateurs internationaux attendent que le pays et surtout les dirigeants réagissent face aux exploitations et exportations illicites des richesses naturelles et endémiques de Madagascar, surtout des espèces sauvages. A ce propos, Madagascar sera sans nul doute réprimandé à la prochaine réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). Cette réunion aura lieu le 24 septembre prochain à Johannesburg en Afrique du Sud. Il a été annoncé que le secrétariat du Cites « soulignera encore une fois de plus la nécessité pour Madagascar d’appliquer un contrôle plus strict et de prendre des sanctions pénales plus sévères à l’encontre des trafiquants, en particulier pour le commerce de l’ébène et du bois de rose ». Car contrairement à cela, aucun gros trafiquant ni contrebandier n’a été jusqu’ici condamné par l’Etat malagasy alors que nos ressources naturelles continuent de fuiter à l’étranger. D’ailleurs, toutes les forces vives de la Nation n’ont de cesse de tirer la sonnette d’alarme. Des mesures et un engagement de la part de l’Etat sont essentiels pour combattre l’exploitation illicite. Ainsi, l’Etat malgache et les dirigeants sont maintenant mis face à leurs responsabilités et sont condamnés aux résultats.
Ny Aina Rahaga