Tout envoi de travailleurs malgaches à l’étranger est illicite. L’Etat, par le biais du ministère de l’Emploi, de l’enseignement  technique et de la formation professionnelle, précise qu’aucune agence de placement n’a l’autorisation d’envoyer légalement des travailleurs à l’étranger. Certes, 17 agences ont déjà demandé l’agrément mais leurs dossiers sont encore en cours d’études. Plus précisément, l’agrément attend encore la mise en place d’une nouvelle politique légale régissant l’immigration professionnelle. En attendant, le ministère a organisé, hier, un atelier de formation en partenariat avec l’organisation mondiale des migrations. Il en est ressorti que l’Etat fait de sa priorité les études nécessaires pour pouvoir protéger les travailleurs malgaches à l’étranger. La mise en place d’une convention bilatérale avec chaque pays qui accueille nos travailleurs en est une des solutions avancées. Il en est de même pour la nécessité absolue de légaliser les activités des agences de placements par la délivrance d’un agrément. Un haut responsable du ministère a également précisé que jusque-là, il n’y pas encore de loi autorisant la convention de partenariat entre les agences de placement et les centres de formations professionnelles.

Depuis le régime transitoire, le trafic humain sous forme d’envoi de domestiques dans certains pays arabes a connu un essor spectaculaire sans que les autorités compétentes n’aient pas pu faire grand-chose pour les stopper. L’Etat a été réduit à être un simple spectateur qui ne fait qu’assurer le rapatriement des cadavres des jeunes femmes malgaches abominablement assassinées par leurs patrons dans les pays où elles travaillaient. L’actuel régime a fait de sa priorité la lutte contre ce trafic de travailleurs à l’étranger en interdisant toute forme d’envoi. Pourtant,  certaines agences de placement continuent encore, et ce, de manière illicite, l’envoi clandestin de jeunes femmes malgaches dans les pays arabes, considéré comme dangereux pour les travailleurs sans qualification qui exercent les métiers de domestiques ou de bonne à tout faire.

Dom