Les forces de l’ordre sont en pleine préparation pour être prêtes à d’éventuelles menaces terroristes lors de la tenue du 16ème sommet de la francophonie qui va se dérouler à Antananarivo au mois de novembre prochain. Hier, un exercice de simulation face à une situation d’alerte à la bombe a été effectué à l’aéroport international d’Ivato. Plusieurs entités concernées par le transport aérien dont de l’Aviation civile de Madagascar, l’Asecna, l’Armée, la gendarmerie nationale, la police de l’air et des frontières, le ministère de la Santé publique se sont associés pour cette mesure. L’objectif est d’assurer les gestes précises face à une situation d’alerte et d’explosion de bombes à l’aéroport.

Le risque de menace terroriste plane aussi sur Madagascar depuis l’attentat du 13 novembre 2015 à Paris. Déjà en décembre dernier, un indo-pakistanais qui a véhiculé des messages de haine anti-français, a été arrêté par la police. Ensuite, l’attentat à la grenade survenu le jour même du 26 juin, fête de l’indépendance, n’a pas encore été élucidé jusqu’à présent. Enfin, pas plus tard que la semaine dernière, un internaute malgache a lancé des menaces terroristes contre des compagnies aériennes étrangères et a été appréhendé par les forces de l’ordre. En juin dernier, les services de renseignements malgaches, américains, et français se sont réunis sur une question de probabilité de menace terroriste contre le sommet.

Parmi les 25 pays les plus menacés

Un responsable de la sécurité intérieure a déjà précisé que Madagascar compte parmi les 25 pays à risque du terrorisme international et ce, bien que les adversaires du régime lancent une critique sévère contre l’installation de nombreuses écoles coraniques dans le pays, depuis quelques années. Rappelons aussi que des musulmans malgaches ont émis des critiques contre des mesures d’expulsions de certains chefs religieux. Dans la réalité, le pays n’a aucun problème avec les islamistes radicaux mais le manque de moyens pour assurer la sécurité du sommet oblige les dirigeants à  recourir aux aides des pays alliés, notamment la France. Dans un autre point de vue, le développement d’une idéologie nationaliste et anti-francophonie risque également d’empirer les menaces. Des politiciens de l’opposition accablent l’actuel régime d’être de mèche avec la France concernant le litige sur les îles éparses.

Dom