Iles éparses – Le régime donne sa version
L’affaire « îles éparses » qui a été écartée de l’ordre du jour de la 71ème assemblée générale des Nations Unies, a fait le tour du monde au détriment du régime. L’Etat a donné, hier, sa version officielle par le biais du ministre des affaires étrangères, Attalah Béatrice, depuis New York. La patronne de la diplomatie malgache a confirmé que le sujet a été bel et bien discuté entre les deux parties (Madagascar et la France) mais dans le cadre d’une sous-commission. Les responsables et experts des deux pays se sont réunis les 14 et 15 septembre derniers à New York et à l’issue de cette rencontre, l’affaire a été renvoyée au 72ème assemblée générale, c’est-à-dire pour l’année prochaine.
La partie malgache aurait été handicapée par son mutisme très long à propos de cette affaire. En effet, le dossier « îles éparses » n’a pas été ouvert depuis 30 ans. En guise de premier pas pour la négociation, la France a accepté la création d’une commission mixte entre les deux ministères des affaires étrangères pour discuter ensemble les démarches à suivre. Hery Rajaonarimampianiana et François Hollande auraient déjà discuté, à plusieurs reprises, de cette affaire.
Assurer un deuxième mandat
Attalah Béatrice n’a pas caché que l’issue favorable concernant les démarches pour la récupération de ces îles malgaches squattées et exploitées par la France, reste une discussion entre hauts responsables. Une position qui rejoint celle des forces de l’ordre qui ont déjà expliqué techniquement que Madagascar n’a pas les moyens militaires et matériels pour provoquer la France en guerre. Par contre, la Grande Ile a déjà un point de départ pour récupérer légalement ses terres. Il s’agit de la décision de 1979 qui ordonne la restitution de ces îles éparses à Madagascar.
En attendant le prochain sommet des Nations Unies, la France tire profit de la situation en gagnant des milliards d’euros pour l’exploitation des ressources minières de ces îles malgaches. Reste à savoir si les actuels dirigeants malgaches seront plus battant l’année prochaine pour pouvoir s’imposer face à l’hégémonie française. Une victoire sur la récupération des îles éparses, en 2017, sera un atout majeur pour assurer un deuxième mandat pour Hery Rajaonarimampianina.
Dom