Augustin Andriamananoro s’est réfugié chez Viva
Suite aux échauffourées de Soamahamanina dans la journée d’hier et l’arrestation du leader de l’association Vona fitiavan-tanindrazana, l’ancien ministre Augustin Andriamananoro est intervenu sur le plateau du journal télévisé de la station Viva hier soir. Relatant les évènements ainsi que la persécution et les malheurs qu’ont dû endurer la population de cette petite localité, ce dernier a apporté plus de clarté sur ce qui s’est réellement passé à Soamahamanina.
Après son intervention dans le journal télévisé, l’invité de la station Viva avait quitté le plateau pour prendre le chemin de son domicile et rentrer chez lui à moto avec son assistant. Le journal télévisé continuait son direct jusqu’au moment où Augustin Andriamananoro interrompt la présentatrice. Essoufflé mais regagnant le plateau à tout prix, ce dernier était revenu à la hâte comme s’il fuyait quelque chose ou quelqu’un tout en s’écriant « avia eto raha mahasahy » soit littéralement « venez si vous osez ». Des murmures se sont fait entendre sur le plateau jusqu’à ce que la présentatrice revienne. Après cela, Augustin Andriamananoro a été interviewé concernant son retour inopiné sur le plateau. Ce dernier a déclaré être interpellé par deux hommes à sa sortie des locaux de la télévision Viva. Ces deux hommes en question lui ont demandé de les suivre tout en soulignant qu’il s’agit d’un ordre venant du commandant de la brigade de Miarinarivo, sans plus de précision. Les mêmes personnes ont tout de suite été suivies, selon toujours les dires de l’ancien ministre, d’un véhicule tout-terrain appartenant clairement à l’Emmoreg qui est arrivé à vive allure sur lui, sans doute pour aider à son interpellation.
C’est à ce moment que le concerné a couru rejoindre le plateau où les personnes qui en avaient après lui, n’ont pas osé apparaitre. Rejoint par les députés du parti Mapar ainsi que de nombreux journalistes sur place, les éléments des forces de l’ordre se sont aussi multipliés et ont déclaré qu’lis ne partiront de là que la mission terminée. A l’heure où nous mettons sous presse, l’ancien ministre n’a toujours pas été interpellé par les forces de l’ordre qui ne disposent ni de mandat ni d’aucun motif à ce que l’on sache. Toutefois, selon les indiscrétions du côté des gendarmes, il serait soupçonné dans l’affaire de la perte d’une arme lors des manifestations d’hier à Soamahamanina. Une arme qui appartiendrait à un officier de la gendarmerie de Miarinarivo. Mais l’issue semble évidente car tôt ou tard, il sera mis aux arrêts.
Régis Kabary