Un cadre de référence pour toutes les actions que l’Organisation mondiale de la santé (Oms) compte mener dans le pays a été présenté dans la journée d’hier à l’hôtel Colbert. Cela s’est fait lors de l’atelier de validation de la stratégie de coopération pays (Scp) 2016-2020 de l’Oms avec le gouvernement malagasy. Le Scp concerne de nombreux sinon presque tous les intervenants du secteur santé à Madagascar et s’aligne aux documents nationaux de ce secteur. Cette nouvelle stratégie marque l’importance de la collaboration du ministère de la santé avec les différents acteurs et partenaires du secteur santé selon le secrétaire général de ce département, le docteur Ratsirarson Joséa. Contribuant également au renforcement du système de santé du pays et à l’atteinte des objectifs du secteur. Selon toujours ce dernier, il s’agit « d’une condition indispensable pour assurer la disponibilité de services de qualité, mais aussi leur utilisation effective par la population ». De son côté, l’Oms, à travers la représentante au pays, Charlotte Faty Ndiaye, a renforcé son soutien et l’appui de l’Oms à Madagascar dans l’amélioration de la santé de la population, surtout en ce qui concerne les couches les plus vulnérables de la société malgache.

Du travail à faire

Les deux parties ont fait remarquer que plusieurs étapes ont déjà été franchises et qui pourraient ou vont être le socle de cette troisième génération de Spc qui court jusqu’en 2020. Tous les volets sont touchés par cette nouvelle stratégie de coopération dont la bonne gouvernance en matière de santé, la gestion des ressources humaines et bien d’autres encore comme le suivi des maladies tropicales négligées également. C’est ainsi qu’une grande innovation a été décidé à savoir la mise en place d’un pack minimum de santé pour les plus défavorisés dans le pays. Grâce à cela, même la personne la plus pauvre va avoir droit à des soins comme il se doit, a fait savoir Charlotte Faty Ndiaye. De plus, le Spc 2016-2020 mettra l’accent sur les secteurs les plus problématiques à Madagascar. Pour cette fois donc, le Spc veillera à appuyer la mise en œuvre de la couverture de santé universelle, le renforcement de la surveillance épidémiologique intégrée pour combattre l’épidémie de peste et enfin l’intensification de la surveillance épidémiologique et le renforcement de la vaccination de routine visant l’interruption de la circulation du poliovirus. Six priorités stratégiques ont été abordés par l’Oms pour cette période que durera le Spc. Il s’agit notamment de l’appui institutionnel au ministère de la santé et du renforcement de gouvernance en faveur de la santé, du renforcement du système santé via la couverture de santé universelle et les services de soins de santé intégrés, la promotion de la santé tout au long du cycle de la vie, la lutte contre le double fardeau des maladies transmissibles ou non, l’amélioration de la sécurité sanitaire et la gestion des conséquences des urgences et des catastrophes et enfin l’amélioration des résultats du bureau pays.

Ny Aina Rahaga