Une perquisition a été effectuée par les forces de l’ordre dans la matinée d’hier au domicile de l’ancien ministre natif de Soamahamanina mais ces derniers sont rentrés les mains vides. Pour l’heure, on ne sait où se trouve Augustin Andriamananoro après s’être réfugié dans le bâtiment abritant la station Viva.

Après avoir soutenu les habitants de la commune rurale de Soamahamanina qui ont tenu une manifestation exigeant le départ définitif des chinois de cette localité, l’ancien ministre a rallié la Capitale étant invité du journal télévisé de la station Viva. A la sortie du bâtiment, des membres de forces de l’ordre en tenue civile lui ont demandé de le suivre, seulement ces derniers n’ont entre leurs mains, aucun mandat d’arrêt ni une quelconque convocation. A la vue d’un pick-up 4×4 arrivé à vive allure, Augustin Andriamananoro qui était en train de discuter avec ces gendarmes en tenue civile, a préféré se réfugier à l’intérieur du bâtiment et se retrouve de nouveau sur le plateau de cette télévision. « Il s’agit tout simplement d’un kidnapping puisqu’ils sont venus les mains vides. Pire, je ne sais pas où ils ont voulu m’emmener », a déclaré l’ancien ministre. Pour les observateurs, la réaction de l’ancien ministre est somme toute normale après l’autre kidnapping par des éléments proches du pouvoir de l’ancien chef de région de la Haute-Matsiatra à Fianarantsoa.

Porter le chapeau
C’était cette semaine même lors d’une réunion de la plateforme Mmf de cette province. Du coup, c’est la ruée pour tout le monde vers Ambodivona : les journalistes, la famille de l’intéressé, les députés Mapar et les membres du bureau de cette plateforme politique, mais aussi les forces de l’ordre. Finalement, Augustin Andriamananoro a décidé de rester sur place mais apparemment, il n’y est plus à l’heure où nous mettons sous presse. Selon des indiscrétions obtenues, on reproche à l’ancien ministre son implication personnelle dans ce mouvement des habitants de Soamahamanina alors que ce dernier est un natif du lieu. Selon certaines sources, un officier de la gendarmerie aurait perdu son arme lors de ce mouvement populaire d’avant-hier et certains auraient souhaité lui faire porter le chapeau de cette perte. D’où vraisemblablement la perquisition de son domicile à Faliarivo Ampitatafika hier dans la matinée mais les limiers de la brigade de recherche de Fiadanana n’ont rien trouvé ! Effectivement, le témoignage des proches d’Augustin Andriamananoro parle que la quinzaine d’éléments armés sont rentrés bredouilles et n’ont rien emmené alors qu’ils ont tout fouillé durant 2 heures.

Ariane Valéry