L’Etat va bientôt démarrer une vaste opération de maintien de la paix dans plusieurs endroits connus comme étant des zones rouges en matière d’actes de banditisme. C’est ce qu’a annoncé, cette semaine, le ministre de la défense nationale, le Général Rakotonirina Béni Xavier, à Mandoto. Le ministre a précisé que l’objectif n’est pas d’assassiner les malfaiteurs mais plutôt de rétablir la sécurité à Madagascar. Cette mesure prise par le régime arrive à point nommé puisque l’insécurité ne cesse de s’aggraver surtout en cette période où les foyers de mécontentement politique se développent. L’intervention des forces armées se concentre surtout dans la lutte contre l’insécurité rurale notamment après les attaques massives des dahalo.

Presque tous les districts de Madagascar sont actuellement considérés comme étant des zones dangereuses en matière d’insécurité. Les points de situations journalières publiées par le service d’information et de communication de la gendarmerie nationale font état d’au moins 5 à 8 attaques de dahalo par jour. Malgré les mesures de sécurité bénéficiant l’implication des forces de l’ordre, de la population locale, ainsi que certaines milices civiles comme le Jamà, les dahalo arrivent toujours à s’imposer en organisant des attaques sanglantes. A part la difficile lutte contre les dahalo, les forces de l’ordre se heurtent également aux contraintes imposées par les associations de défense des droits de l’homme, ainsi qu’aux notables locaux qui eux, interviennent pour protéger les malfaiteurs. La mise en place de l’unité spéciale anti-dahalo dans le sud a fait diminuer le nombre des attaques dans les zones où ce projet est implanté mais n’a pas arrêté définitivement les agissements des malfaiteurs et des malaso. Au contraire, les voleurs de bovidés se sont vengés en attaquant régulièrement des éléments de la gendarmerie dans plusieurs endroits du pays.

Dom