L’initiative vient de la présidence de la République et du gouvernement malagasy et la Conférence des bailleurs et investisseurs (Cbi) pour Madagascar se tiendra avant la fin de cette année, précisément pour les 1er et le 2 décembre prochains. Le rendez-vous ne se fera pas en terre malgache mais à Paris, au siège de l’Unesco et le but est de promouvoir l’investissement à Madagascar auprès des bailleurs de fonds internationaux mais également auprès du secteur privé international. Avec l’appui du Système des Nations Unies à Madagascar, par l’intermédiaire du Pnud et de l’Unesco, de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, cette conférence marquera une étape cruciale dans la mobilisation des ressources en faveur de la mise en œuvre des priorités du plan national de développement (Pnd). Plus d’une centaine de bailleurs et de potentiels partenaires sont attendus par les dirigeants malgaches dans le cadre de ce rendez-vous que sera le Cbi à Paris. Selon la déclaration des organisateurs, les dirigeants espèrent mobiliser une enveloppe de plus de 3,3 milliards de dollars, à la fin de la conférence, qui permettrait de répondre aux besoins immédiats des projets « structurants ». Les initiatives touchant le développement du capital humain comme l’éducation, le développement rural, les infrastructures de transport ou encore la santé bénéficieront prioritairement de ce fonds.

Investir et intensifier

Pour pouvoir espérer mobiliser autant de fonds de la part des bailleurs et investisseurs, le gouvernement devra démontrer sa volonté et sa détermination à développer le pays. Ce qui est loin d’être gagné car le climat d’investissement à Madagascar ne cesse de se détériorer. Les évènements de Soamahamanina l’attestent, il y a deux jours seulement. Or, la situation et les défis du développement du capital humain ainsi que des perspectives et le cadre d’investissement à Madagascar seront débattus lors des échanges. Ceci afin de donner une idée aux prochains partenaires de ce qui les attendent à Madagascar mais surtout des besoins du pays. De son côté, le gouvernement présentera les grandes lignes du Pnd avec les perspectives économiques et financières ainsi que la situation de la gouvernance et de l’environnement des affaires à Madagascar, et ceux dès le début du rendez-vous. Le président de la République en personne se trouvera à la tête de la délégation malgache pour ce rendez-vous international. Les partenaires, quant à eux, appuieront le plaidoyer de l’Etat malagasy dans le but de promouvoir le partenariat international pour le développement du pays. Voici donc un autre grand rendez-vous international qui attend la Grande île, alors que les autres ne sont même pas dans leurs phases de finalisation.

Régis Kabary