A mesure que le sommet de la francophonie approche, le régime tente de temporiser la menace de crises politiques qui planent sur le pays. Le chef du Gouvernement vient d’ouvrir ses mains pour trouver ensemble une issue consensuelle avec les opposants.

Le premier ministre Solonandrasana Mahafaly Olivier s’est exprimé sur la situation politique actuelle du pays. Comme message, il a fait une déclaration de rassemblement priorisant le dialogue autour d’une table ronde. En jouant la neutralité, le chef du Gouvernement a précisé qu’ « il n’est plus temps de camper sur une position pour les dirigeants comme pour les opposants ». Dans la réalité, les deux camps ont la même position : « celle de vouloir être entendue ». Solonandrasana Mahafaly Olivier a précisé que « l’Etat n’a jamais fermés ses portes »,  pour le dialogue bien entendu. Par contre, le locataire de Mahazoarivo est ferme sur un sujet : « Seul l’alternance démocratique est acceptable ». Une position qui veut dire que les politiciens doivent attendre la prochaine élection présidentielle prévue en 2018 s’ils veulent accéder au pouvoir.
Ces derniers temps, les responsables politiques proches du pouvoir lancent une opération de contre-attaque contre les opposants adeptes de l’idéologie qui se repose sur la nécessité d’une présidentielle anticipée. Les ministres et sénateurs Hvm en tournée dans les régions tiennent régulièrement des réunions avec leurs partisans locaux pour sensibiliser la base contre l’inutilité de la  présidentielle anticipée tant réclamée par les opposants.
Après cet appel au dialogue lancé par le premier ministre, il est donc à l’opposition de rendre la balle qui est dans leur camp. Reste à savoir si les adversaires du régime vont accepter de se réunir autour d’une table avec les dirigeants.  En effet, pour l’extrême opposition, la destitution du régime reste l’unique solution pour tirer le pays de cette situation de pauvreté et d’instabilité politique persistante. Une idée qui a du mal à bénéficier d’un fort soutien même au sein de la plupart des politiciens opposants.

Dom