Une opération de maintien de la paix et de la sécurité va être lancée à Ankazoabo. Des dizaines de militaires et de gendarmes participeront à cette mission qui consiste à faire une descente dans tous les fokontany des 9 communes de ce district. Avec cette stratégie, les hommes en treillis ont une forte probabilité de visiter tous les villages et maisons susceptibles d’abriter les dahalo.  Selon une information officielle, l’objectif n’est pas de chasser les voleurs de bovidés par les armes, mais plutôt de sensibiliser la population locale afin qu’elle puisse participer à l’autodéfense villageoise. Ainsi, les forces de l’ordre vont profiter  de cette mission pour mettre en place la convention de sécurité locale communément appelée « dinabe ». Pour ce faire, les responsables locaux notamment le chef du district, le député et les maires vont les accompagner.

Cette stratégie basée sur le dinabe a déjà fait ses preuves dans de nombreuses autres localités. En effet, la complicité de certains villageois, notamment des ray aman-dreny, reste l’une des principales causes qui font perpétuer le phénomène dahalo dans plusieurs  endroits de Madagascar. Certains notables locaux font tout pour protéger leurs familles accusées d’appartenir à des clans de dahalo.

Ces derniers temps, plusieurs centaines de têtes de zébus ont été récupérées grâce aux interventions du dinabe épaulé par les éléments de la gendarmerie. Cette organisation a également fait ses preuves dans le cadre de la réconciliation entre des villages voisins qui se trouvaient au bord d’une guerre civile à cause de mésententes provoquées par les vols de bovidés.

Par contre, l’organisation de sla écurisation dans les grandes villes reste un défi à relever par les responsables concernés. La police nationale a fait ses efforts mais cela reste largement insuffisant pour assurer la sécurité de la population urbaine.

Dom