Marché de Behoririka – Démolition prévue ce jour !
Apparemment, la chasse aux marchands continue de plus belle, d’ailleurs, le premier adjoint au maire de la Cua l’a promis. Et ce sera au tour de Behoririka même si on enregistre un piètre résultat du côté d’Analakely. Dans la nuit de vendredi dernier, les commerçants de ce marché ont veillé jusqu’à l’aube en affirmant être prêts à toute éventualité.
Dans la nuit de vendredi dernier, les commerçants du coté du lac de Behoririka ont effectué un sit-in sur leur lieu de travail. La raison en est que les responsables au sein de la Commune Urbaine d’Antananarivo (Cua) leur avait signifié le matin la démolition de leurs étales pour le soir même. Pourtant, ils ont reçu une autorisation de la Cua pour s’y installer, et considèrent que la place qu’ils occupent, fait partie intégrante du marché de Pochard, un des marchés communaux de la ville d’Antananarivo. Ces derniers ignorent encore la raison de cette décision de la Cua vu que les responsables n’ont envoyé que la lettre leur ordonnant de quitter les lieux sans plus de précision. Une décision que personne ne comprend mais qui risque de mettre plusieurs personnes encore dans les rangs des vendeurs de rues que la Cua pourchasse déjà jour après jour. D’après les rumeurs, il serait question de construire une buse. Si cela s’avère être la raison de cette expulsion, les commerçants ont déclaré être prêts à laisser la place nécessaire à la construction. Ceci à condition que les responsables de la Cua viennent discuter avec eux de leur avenir.
Privilégier la discussion
Selon un délégué des marchands du lac de Behoririka, ils n’auront de cesse d’appeler à la discussion et de préconiser la même attitude aux responsables de la Cua. Ceci du fait qu’environ 500 marchands se trouvent actuellement sur cette place, et de surcroit, sont en parfaite légalité vis-à-vis de la Cua. En effet, ces derniers paient les tickets imposés par la Cua et disposent également des quittances nécessaires au sein des marchés municipaux. De plus, la commune les avait fait participer au dernier recensement des marchés d’Antananarivo. Or, après cette décision d’expulsion, la Cua ne leur a pas encore proposé un nouvel emplacement s’ils cèdent Behoririka. Ces marchands exigent ainsi la transparence dans cette décision unilatérale de la Cua et veulent privilégier le dialogue. D’un autre côté, les mêmes marchands ont déclaré que si la Cua ne prête pas attention à leur requête, ils interpelleront les dirigeants du pays pour résoudre le problème. La démolition ne s’étant pas faite samedi, elle est annoncée pour ce jour. D’ores et déjà, les marchands ont affirmé ne pas vouloir céder ni se laisser faire.
Régis Kabary