Recensement général de la population – Un budget de 18 Millions de dollars requis
Dix-huit Millions de dollars, tel est le budget nécessaire pour réaliser le troisième Recensement général de la population dans la Grande Ile, selon les responsables. Le gouvernement malgache, en collaboration avec l’Institut national de la Statistique (Instat), prévoit de le réaliser sur la période 2014-2015. Celui-ci est contraint d’attendre l’élection présidentielle en raison de l’absence de financements. Les analyses montrent en ce moment que la population malgache dépasse largement les 20 millions d’âmes comme on a tendance à l’estimer, d’autant que les habitants des zones reculées et des périphéries ne sont toujours pas tenus en compte. En mars dernier, la vice-Primature chargée de l’Economie et de l’Industrie a annoncé que le Recensement général de la population devrait être réalisé le plus rapidement possible. Celle-ci a ajouté que les textes réglementaires y afférents et la cartographie censitaire renouvelée en 2010 devraient être mis à jour cette année. Cette cartographie révèle, en effet, toutes les données géographiques et monographiques de la Grande Ile.
Tous les dix ans
Par ailleurs, les Nations Unies recommandent pour chaque pays membre la réalisation d’un RGPH (Recensement général de la population et de l’habitation) tous les dix ans pour permettre aux décideurs, tant privés que publics, d’avoir accès à des données statistiques fiables et à jour alors que le dernier RGPH effectué par Madagascar date de l’année 1993 avec des données qui ne sont plus exploitables. Un recensement pilote a déjà été effectué, à partir duquel seront confectionnés les documents finaux. Selon l’Instat, les agents qui procéderont aux enquêtes seront sur terrain au mois d’août 2014. En décembre 2003, le gouvernement malgache a décidé d’organiser le 3ème RGPH. Mais depuis 2007, seuls les travaux cartographiques ont été entamés par l’Instat et le Fonds des Nations Unies pour la Population (Fnuap). En effet, les bailleurs de fonds qui ont financé une grande partie des travaux pour le recensement ont retiré leur participation au mois d’août 2011 pour appuyer d’autres secteurs, faute de contribution de l’Etat. Contrairement au recensement administratif qui compte le nombre d’individus et au recensement électoral qui s’adresse aux groupes d’âge pouvant légalement voter, le RGPH fournit plusieurs indicateurs sur le développement socioéconomique en plus des informations sur la population. Il permet ainsi de générer des cartes thématiques dont la cartographie de la pauvreté du pays au niveau national et jusqu’au niveau le plus décentralisé, en utilisant des variables sur les conditions de vie des ménages tels que l’habitat, l’accès aux infrastructures de base, l’emploi en fournissant la base de sondage pour toutes les enquêtes d’envergures nationale et régionale.
Recueillis par Riana