Une vingtaine de filles percussionnistes et trois jeunes capoeiristes du groupe Roda sont les artistes d’un spectacle de musique et d’acrobaties qui ne laisse personne indifférent. On les appelle « Bloco Malagasy » de l’ONG Bel Avenir. Depuis mercredi dernier, elles ont offert des concerts exceptionnels aux amateurs de rythmes malgacho-brésiliens. Que ce soit à l’hôtel « Le Louvre » Antaninarenina ou au marché du jeudi d’Anosy lors du festival Brésil ou encore au Kudeta Carlton Anosy, le public a swingué aux couleurs du Brésil avec ce groupe de batucada malgache 100% féminin. Ensemble, elles ont créé un show assez original afin de transmettre au peuple malgache qu’avec effort et union des jeunes sans ressource peuvent faire de grandes choses. « Le principal but de la tournée est d’offrir à la population un spectacle divertissant et de permettre aux filles de sortir de Tuléar pour connaitre leur pays, apportant un message de solidarité et de défense des droits humains », annonce un responsable au sein du groupe. Elles se sont déjà produites avec grand succès à Toliara, Ranohira, Ambalavao, Antsirabe, Tana et Mahajanga. Et après la capitale malgache lors du festival brésilien les 28 et 29 août et du concert au Kudeta le 29 août, le groupe « Bloco Malagasy » est descendu pour un concert le 30 à Fianarantsoa. La fin de leur tournée s’est tenue à Toliara le weekend dernier. La Bloco a réalisé sa première tournée internationale en Espagne en 2011 et une tournée au Cambodge en mars 2013. Cette tournée nationale est par ailleurs leur première sur le territoire malgache, qui a débuté le 3 août dernier. Les filles qui composent le groupe sont issues des quartiers les plus défavorisés de Toliara et regroupées par l’ONG Bel Avenir au Centre d’Art et Musique (CAM). Le groupe a débuté en 2008 avec des filles aux alentours du CAM et après un an, grâce à sa popularité, des filles des autres quartiers s’y sont intéressées. Selon toujours le responsable du groupe « l’un de nos plus grand projets est le Centre d’Art et Musique à Tuléar. Celui-ci est composé de plusieurs groupes artistiques formés par des jeunes défavorisés de la ville ».

Recueillis par Nirina Rasoanaivo