Affrontement mortel à Betroka – Un gendarme parmi les victimes
Un affrontement sanglant s’est produit dimanche dernier dans le Fokontany d’Anakondro-Mahitsy, Commune urbaine et District de Betroka au cours duquel un élément de la gendarmerie envoyé à la poursuite des malfrats en fuite a succombé. Un mort est également enregistré du côté des dahalo.
Des coups de feu ont retenti dans le Fokontany d’Anakondro-Mahitsy, Commune urbaine de Betroka. Il s’agissait d’un échange de tirs entre des éléments de la gendarmerie et des dahalo qui, eux aussi, étaient lourdement armés. Selon les informations recueillies, les dahalo étaient une quarantaine, munis de fusils de chasse et d’armes blanches. La poursuite a été engagée par des éléments de la gendarmerie du poste avancé de Bekorobo aidés par quelques vaillants fokonolona. Après des kilomètres de marche, les poursuivants ont fini par rattraper les assaillants. Lors de cette rencontre, les dahalo ont ouvert le feu et tiré sur les poursuivants. Ces derniers ont riposté aux tirs, ce qui a déclenché l’affrontement.
Vol de zébus
Peu de temps auparavant, un éleveur de zébus habitant le village de Tanambao a été attaqué par des dahalo qui lui ont dérobé une quarantaine de bêtes. L’attaque s’est produite dans ledit village pour finir en affrontement dans celui d’Anakondro-Mahitsy. Les habitants n’ont pas réussi à dénombrer leurs assaillants tant ces derniers étaient nombreux. Au cours de l’affrontement, un dahalo a succombé sous les balles des gendarmes. Quant à l’élément de la gendarmerie qui a perdu la vie lors de l’accrochage, il a été touché à ses parties génitales et succomba sur le coup. Il s’agit d’un gendarme principal de deuxième classe.
Recrudescence des attaques due à l’absence d’hélicoptère
Selon une source au sein de la gendarmerie, les attaques notamment les vols de zébus connaissent une augmentation en nombre en cette période. La même source affirme que lorsque les habitants ne travaillent pas dans les champs, ils n’ont rien à faire d’où la recrudescence des attaques. Une autre explication a été avancée, en l’occurrence l’absence d’hélicoptère dans la localité. Les forces de l’ordre ont compris que les dahalo ont peur de l’hélicoptère, d’ailleurs cela facilite aussi leur tâche dans la poursuite grâce à une vue d’ensemble du trajet emprunté par les dahalo. Par ailleurs, cet aéronef était absent depuis trois semaines déjà, une situation dont les dahalo ont profité.
N. F.