Les enseignants-chercheurs se sont finalement réveillés d’une manière assez brutale et émettent un communiqué incendiaire. Effectivement, ils n’ont pas mâché leurs mots envers les dirigeants mais aussi à l’égard des forces de l’ordre dont les actuels « grands responsables » sont presque tous formés par les premiers !

Ce n’est plus une histoire d’opposants au régime ni de détracteurs des tenants du pouvoir car cette fois-ci, il s’agit du Seces ou Syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs enseignants de l’Enseignement supérieur. Le régime Rajaonarimampianina n’a décidément pas la cote  auprès de diverses organisations et associations malgaches. Depuis le début du mandat des dirigeants actuels, en effet, les critiques ont fusé de partout, que ce soit de la part des partis politiques ou encore de la société civile, des gens de la presse et même de l’église. Cette fois-ci donc, c’est au tour du corps enseignants de l’enseignement supérieur de s’exprimer sur la vie publique et la conduite des affaires de l’Etat, et ces derniers n’y sont pas allés par quatre chemins. En premier, le Seces a condamné  le non respect par les tenants du pouvoir des droits fondamentaux, mais également en ce qui concerne les libertés individuelles et surtout la liberté d’expression. D’après ces derniers, à travers la Grande île, l’on relève des exemples flagrants du fait que les tenants du pouvoir font expressément abstraction de ces droits et liberté considérés comme base même d’une république démocratique.

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Mais pour le Seces, il n’y a pas que les tenants du pouvoir qui font les malheurs des malgaches et qui sont la source de la dégringolade du pays. Ces derniers pointent également du doigt les forces de l’ordre, sans distinction qui, selon eux, ont totalement dévié de leur rôle premier. Pour le Seces, les forces de l’ordre doivent avant tout servir les intérêts du pays et non celui des politiques. En plus de cela, la protection de la population et de ses biens doit primer au-delà de tout intérêt personnel. Or, l’on constate actuellement que ces derniers ne sont plus que des armes de dissuasion ou de répression aux mains des tenants du pouvoir. Ce qui est inadmissible pour le Seces. Le fait est que Madagascar se trouve sur un chemin tortueux selon toujours le bureau du Seces. De ce fait, chacun devrait prendre en compte les intérêts du pays et le bien-être de la population tout entière. Aussi, la solidarité et l’unité de la Nation est de mise en cette période. Mais surtout la prise de conscience des tenants du pouvoir.

Régis Kabary