A chaque fois que les dirigeants malgaches se vantent d’avoir trouvé une solution au problème de distribution d’électricité, le délestage règne dans la quasi-totalité des quartiers de la capitale et de ses environs. Pas plus tard qu’hier, de nombreux quartiers ont été victimes de ce fléau artificiel qui n’est autre que le résultat d’une mauvaise gestion au sein de la Jirama et de l’Etat en général. Pourtant, la veille, le ministère des Mines venait d’annoncer le début de l’utilisation du fuel lourd extrait à Tsimiroro pour les groupes électrogène de la Jirama exploités par la société américaine Symbion Power. C’était la solution fiable et moins coûteuse que la population a attendu depuis longtemps puisque ces carburants de production locale diminueront certainement le coût d’exploitation.

La déclaration d’un responsable de ce ministère qui a confirmé la bonne marche des procédures entre Madagascar Oil, les ministères des Mines et de l’énergie, ainsi que la Jirama et Symbion Power serait ainsi le déclic ayant provoqué le délestage d’hier. La population suspecte quelque chose de louche derrière ces coupures intempestives qui surviennent juste après des propositions de solutions de la part de l’Etat. Il ne faut pas oublier que certains investisseurs gagnent beaucoup de bénéfices sur l’incapacité de la Jirama à assurer la production des besoins en électricité de la population malgache.  Cette entreprise d’Etat ne fait qu’office de distributeur et vend à perte l’électricité à ses abonnés. C’est l’Etat qui assure le payement de la totalité des tarifs de l’électricité aux fournisseurs dela Jirama.

Dans une autre vision, beaucoup d’investisseurs s’intéressent à l’achat de cette compagnie d’eau et d’électricité si elle est à privatiser un jour. L’unique moyen d’arriver à cet objectif est de tout faire pour détruirecette entreprise. Ce problème de délestage sans solution est déjà un moyen d’obliger l’Etat à confier petit à petit la gestion de la Jirama au secteur privé.

Dom