G20 – Les contacts entre la Russie et les Etats-Unis sous étroite surveillance
Les chefs d’Etat et de gouvernement du G20 sont réunis depuis l’après-midi d’hier jeudi 5 septembre à Saint-Pétersbourg, en Russie. Ils entament un sommet de deux jours qui devrait être dominé par l’éventualité de frappes militaires occidentales contre la Syrie et la crise financière qui touche actuellement les pays émergents. Ce sommet se déroule sur fond de crise entre Moscou et Washington et les relations entre Barack Obama et Vladimir Poutine seront particulièrement surveillées. La poignée de mains échangée à l’ouverture du sommet entre les deux chefs d’Etat sur le perron du palais Constantin, près de Saint-Pétersbourg, est un premier indicateur de la température des échanges entre Barack Obama et Vladimir Poutine. Pour le moment aucune rencontre en tête-à-tête n’est prévue entre les deux dirigeants. La partie russe n’a pas vraiment apprécié que Barack Obama ait annulé dans le courant de cet été sa visite d’Etat prévue de longue date à Moscou, juste avant le sommet du G20 de Saint-Pétersbourg. La décision avait été prise par Washington suite à l’octroi par la Russie de l’asile temporaire au fugitif américain Edward Snowden. Les deux dirigeants devraient quand même trouver un moyen de parler du dossier syrien, sur lequel les positions des deux capitales restent diamétralement opposées. C’est en tout cas le vœu de Vladimir Poutine. Alors que Washington réfléchit à bombarder la Syrie, Moscou continue de s’opposer à toute opération militaire. Vladimir Poutine l’a redit mardi dernier : « une intervention sans l’aval de l’ONU serait une agression ».
A la rencontre des représentants d’ONG de défense des droits de l’homme
Mais la Syrie n’est en réalité qu’un élément de plus dans la longue liste des dossiers irritants entre Moscou et Washington. Et même si Vladimir Poutine qualifie son homologue américain de « très bon interlocuteur » qui « sait écouter », le cœur n’y est pas vraiment. Et la dernière initiative en date du Président américain ne risque pas d’améliorer le climat. Barack Obama aurait pu – ou pourrait le faire ce jour – rencontrer des défenseurs des droits de l’homme en marge du sommet. Cela ne figure pas à son agenda officiel, mais plusieurs responsables d’ONG ont indiqué avoir reçu une invitation, parmi lesquels des représentants d’organisations de défense de la cause homosexuelle.