Une femme avait été témoin d’une distribution d’argent de plusieurs voleurs à la tire à Tsaralalàna, dans la ville d’Antananarivo. Ceux-ci se trouvaient précisément près de la maison où elle se trouvait, ce qui lui a permis d’espionner à volonté leurs faits et gestes. D’après les dires de cette jeune femme, une dizaine de bandits se trouvaient précisément dans cette ruelle de Tsaralalàna et se partageait le butin de leur journée. Ces voleurs à la tire ont toujours été nombreux dans cette partie de la ville. Ils fourmillent quotidiennement sur le marché de Tsaralalàna, Analakely, Isotry et les environs. Cependant, la vue de cette distribution en direct n’avait pas incité la jeune femme à prévenir les agents de police de peur de se faire répérer. D’autant plus que celle-ci n’avait aucune preuve à l’appui pour les incriminer. Pendant la remise des parts de chacun, l’un d’eux avait prévenu les autres de ne pas oublier la part du « grand chef ». Ne pas régler les comptes de ce dernier pourrait ne pas faciliter l’opération de leurs méfaits car celui-ci pourrait très bien leur mettre des bâtons dans les roues.  Serait-il possible que chaque voleur à la tire qui opère dans la ville d’Antananarivo serait à l’abri d’un protecteur mystérieux ? Par ailleurs, les bandits et voleurs à la tire de la ville d’Antananarivo deviennent actuellement de plus en plus expérimentés dans leur mauvaise habitude. Ceux-ci savent pertinemment où et à quel moment les agents de police effectueront leur patrouille. Comme c’est le cas des voleurs du côté d’Andavamamba. Ils se cachent le temps de la ronde et reviennent sur les lieux peu de temps après lorsque la voie est libre.

A.M