Hommes politiques, membres de la société civile et citoyens lambdas sont tous pessimistes quant à l’issue du processus électoral dans son évolution actuelle. Tous craignent une crise postélectorale, à l’issue des résultats du premier tour. Les forces de l’ordre, le dernier rempart de la République, ont un rôle important à tenir. Raison de l’atelier de 3 jours des forces de l’ordre, de la Commission Electorale Nationale Indépendante de la Transition et des Nations Unies. « Sensibilisation et information sur les libertés publiques, le maintien de l’ordre et les droits de l’homme en période électorale à l’intention des membres des forces de l’ordre ». Tel est le thème de l’atelier d’hier à l’hôtel Carlton sous l’impulsion du Pnud. Face aux éléments des forces de l’ordre, surtout de la Gendarmerie et de la Police Nationale venus des quatre coins de l’île, les discours du président de la Ceni-T Béatrice Attalah et de la coordinatrice résident du système des Nations Unies et représentante permanente du Pnud à Madagascar Fatma Samoura étaient unanimes : « Les forces de l’ordre tiennent une place importante afin de boucler le processus électoral dans le strict respect du droit inaliénable des électeurs ».

Pas de soucis

Dans son discours, Fatma Samoura a affirmé que « plus nous avançons vers ces premières échéances électorales, plus la capacité nationale à gérer les divers aléas sociaux et politiques sera éprouvée. Les foyers de violences, d’intimidations et d’échauffourées ainsi que les conflits divers sont parfois utilisés comme une tactique politique pour influencer le résultat des urnes, voire remettre en question la crédibilité de tout le processus électoral et biaiser la légitimité des nouveaux élus. Les Forces de l’Ordre et de la Sécurité ont un rôle à jouer maintenant et auront davantage un rôle important à jouer dans les jours et semaines à venir en matière de maintien de l’ordre, du respect des droits de l’homme et de préservation des libertés individuelles et collectives mais aussi des biens publics et privés et enfin de la sécurisation des élections ». Mais lors d’une entrevue qu’elle a accordée, elle a souligné que le processus électoral actuel avance sur de bons rails. Elle ne se voile pas la face en avouant que des dérapages ne sont à exclure mais les forces de l’ordre sont là pour veiller au grain. D’où l’importance de cet atelier où l’échange d’expérience sera au centre des discussions. Plus encore, les panélistes pourront identifier les besoins en matériel des forces de l’ordre qu’ils pourront exprimer à travers le ministère des forces armées a-t-elle indiqué. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de soucis à se faire rassure-t-elle.

Recueillis par Boaza